CHABROLIN Eugène

En 1905, Eugène Chabrolin figura parmi les fondateurs du syndicat CGT des mineurs de Rochelle [Saint-Martin-de-Valgalgues]. Voir Louis Chapon et Fernand Chapon.

Ancien mineur de la Compagnie houillère de Rochebelle, cafetier à Alais [Alès], il fut délégué au congrès de Paris, salle Wagram (1900) par trois groupes du POF du Gard : ceux de Ners, de Saint-Hilaire de Brethmas et d’Alais, ainsi que par la 1re circonscription électorale d’Alais, et délégué, la même année, au congrès du POF à Ivry.

Il fut, en 1907, un des animateurs de la Bourse du Travail d’Alais, créée en juin 1901 et adhérente de la CGT. voir Eugène Jacquet.

Au moment de l’entrée en guerre en août 1914, Eugène Chabrolin était à la tête du syndicat des mineurs de Rochebelle à Saint-Martin-de-Valgalgues et fut nommé par intérim trésorier général de la Bourse du Travail d’Alès. Avec Eugène Jacquet, Louis Chapon, Isidore Michel etc. , il fut un de ces dirigeants des syndicats de mineurs du Gard qui, en 1917, n’hésitèrent pas à discuter le bien-fondé de l’Union sacrée.

Toujours à la tête des mineurs de Rochebelle puisqu’à la fois délégué mineur et trésorier du syndicat, il n’hésitait pas à déclarer, fin novembre 1917, à propos de Clemenceau : « Ni les années, ni les parfums n’ont pu faire disparaître les taches de sang dont les mains de cet homme sont souillées. » Élu en cette même année 1917, trésorier de la Fédération des mineurs du Gard, il participa au congrès extraordinaire de la Fédération tenu à Alès le 4 novembre 1917. Il fut encore membre du comité fédéral en 1919 et membre de la commission régionale mixte ouvriers-patrons à la fin de 1920. À l’issue du XVe congrès CGT des mineurs du Gard tenu à Nîmes le 7 janvier 1923 et après avoir présenté le rapport financier, il fut, une fois encore, réélu trésorier, Pierre Vigne étant secrétaire général.