CHABRUN César

Docteur en Droit et professeur à la Faculté catholique de Paris, Chabrun vint au socialisme et à la coopération vers 1921. Après avoir fait la guerre comme lieutenant, Chabrun fut élu député de la Mayenne en 1919 et le demeura jusqu’en 1932. Comme député, il fut membre du Conseil supérieur de la coopération au ministère du Travail et rapporteur de la loi sur les régies coopératives du Rhône et des potasses d’Alsace. Il fut membre et président du groupe parlementaire de la coopération, sous-secrétaire d’État dans le cabinet Chautemps de février 1930 renversé le jour de sa présentation et ministre de décembre 1930 à janvier 1931 dans un cabinet Steeg. En 1920, il avait été rapporteur de la loi sur la capacité civile des syndicats et empêcha qu’il fut interdit aux fonctionnaires de se syndiquer. Membre du Parti socialiste français, il le fut aussi de la Ligue des droits de l’Homme, des Amitiés internationales et président du magasin de gros des coopératives culturelles « La Maison coopérative du Livre ».

Il présenta un projet de coopératisation en décembre 1933 au congrès du Parti socialiste français, intervint au congrès de la Ligue des droits de l’Homme en 1930 sur la lutte contre les puissances d’argent. Il avait aussi donné une étude sur la monnaie moderne dans le Bulletin de la société de comptabilité et publié en 1933 un ouvrage ; La République socialiste des coopératives. Il dirigeait également Nouvel âge, quotidien de culture et d’organisation rédigé par une coopérative ouvrière d’écrivains.

César Chabrun resta pour les coopérateurs l’homme qui n’a cessé de mettre par-dessus tout sa foi et ses espérances sociales dans la coopération. Il semble bien, a-t-il écrit dans sa République socialiste des coopératives, « qu’une société où toutes les activités seraient du type coopératif permettrait d’opérer une véritable révolution, sans violence, mais profondément efficace, en ce sens qu’elle jetterait par-dessus bord le profit et ordonnerait la société en dehors des règles défaillantes du capitalisme ».