CHAMPOMMIER Charles [Pseudonyme dans la Résistance : Bellac]

Par Eric Panthou

Né le 16 avril 1903 à Saint-Étienne (Loire), tué le 16 mars 1944 lors d’un bombardement britannique sur les usines Michelin de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) ; ouvrier métallurgiste, responsable du Parti communiste à Rive-de-Gier, secrétaire de la CGTU métaux de Rive-sur-Gier (Loire), résistant, commissaire aux effectifs FTP en Auvergne.

Charles Champommier
Charles Champommier

Fils d’Anne Joyeuse, Charles Joyeuse a été légitimé par le mariage de sa mère avec Alexandre Champommier le 26 décembre 1903 à Saint-Étienne (Loire).
Il fut élevé à Rive-de-Gier où ses parents s’installèrent. Il fut forgeur et travailla dans plusieurs usines de la vallée.
Il se maria le 28 avril 1923 à Rive-de-Gier (Loire) avec Pauline, Philipinne Constantin.
Il devint secrétaire du syndicat unitaire des Métaux de Rive-sur-Gier. Il fut délégué au congrès de rayon communiste le 17 janvier 1926 et également en 1927. Au milieu des années trente, il fut secrétaire de la section communiste de la ville. Le Parti communiste le présenta à plusieurs élections, notamment en 1937, au conseil général, dans le canton de Rive-de-Gier.
En 1936, Charles Champommier devint directeur de la coopérative “Union des travailleurs” jusqu’à septembre 1939. Il rejoignit alors son régiment et fut démobilisé le 17 juillet 1940.
En tant que militant communiste, il fut arrêté par la police française et mis en résidence surveillée. Il fut ainsi interné au château de Mons à Arlanc (Puy-de-Dôme), de 1940 à 1941, puis au château de Saint-Angheau, à Riom-ès-Montagnes (Cantal), de 1941 à 1942, et à Bellac (Haute-Vienne), de 1942 à juin 1943.
Libéré en juin 1943, il rejoignit les Francs-Tireurs et Partisans Français (FTP) de Rive-sur-Gier. Mais, toujours sous surveillance et traqué par la police française et la Gestapo, il dut quitter la Loire et entra à l’état-major FTP à Montluçon, puis à celui de Clermont-Ferrand pour le Puy-de-Dôme. Il fut alors Commissaire aux effectifs (CE) du Comité militaire régional des FTP sous le nom de Bellac.
Charles Champonnier résidait, sous un faux nom, dans une maison des cités Michelin proche de l’usine Michelin de Cataroux, bombardées la nuit du 16 au 17 mars 1944 par l’aviation britannique. Il fut tué à cette occasion, aux côtés de vingt autres civils.
Il ne fut pas immédiatement identifié car il avait une carte d’identité au nom d’André Charrière. Il fut enterré à Clermont-Ferrand sous ce nom. Il fut par la suite, en 1947, inhumé à Rive-de-Gier sous son véritable nom.
En hommage en son nom, un maquis au Pilat porta le nom de Champommier.
Il a été homologué FFI, "Mort pour la France".
A la demande du général Gilles Lévy, par ailleurs autour de l’ouvrage A nous Auvergne !, retraçant l’histoire de la Résistance en Auvergne, le service historique de la Défense établit la liste des responsabilités de Charles Champommier qui fut Chef de détachement à partir de mars 1943, Chef de section en juin 1943, Commandant de compagnie à partir de novembre 1943, et enfin Chef de Bataillon, Commissaire aux effectifs régional (CER), à partir de janvier 1944.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article104821, notice CHAMPOMMIER Charles [Pseudonyme dans la Résistance : Bellac] par Eric Panthou, version mise en ligne le 4 novembre 2010, dernière modification le 21 décembre 2021.

Par Eric Panthou

Charles Champommier
Charles Champommier

SOURCES : Arch. Nat. F7/13105, 13110. — AVCC dossier de résistant : AC 21 P 41600 (nc) .— SHD Vincennes, dossier de résistant : GR 16 P 118576 (n) .— Arch. Dép. Loire, 4 M 129. — RGASPI, 495 270 4062 (dossier du Komintern à son nom, pas encore consulté).— SHD Vincennes GR 19 P 63/1, dossier général, p. 200. — Jean Juliat, “Portrait d’un Résistant : Champommier Charles”, Résistance d’Auvergne, n° 129, décembre 2003. — Pierre Girardot, La Lavande et le Palais-Bourbon, Paris, éd. Sociales, 1980. — Registre des décès de Clermont-Ferrand, année 1944 .— MémorialGenweb .— acte de décès et transcription du jugement du tribunal de Clermont-Ferrand.— État civil Saint-Etienne. — Notes de Claude Pennetier.

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