AULONG Georges [AULONG Gustave, Marcel, Georges]

Par Jacques Girault, Robert Hirsch

Né le 18 mars 1919 à Guéret (Creuse), mort le 13 août 1970 à Maisons-Laffitte (Yvelines) ; instituteur ; militant syndicaliste du SNI et de la FEN, trésorier de la FEN (1960-1970), président de la MRIFEN (Mutuelle de retraites des instituteurs et fonctionnaires de l’Education nationale) (1968-1970).

Délégation ed la FEN Grenelle en 1968
Délégation ed la FEN Grenelle en 1968
Georges Aulong à gauche de James Marangé

Fils unique d’un boulanger devenu cultivateur, Georges Aulong, après des études à l’école primaire supérieure de Guéret, entra à l’École normale d’instituteurs de Guéret à la fin des années 1930. Après avoir effectué son service militaire à Limoges (Haute-Vienne), il devint instituteur à Moutiers d’Ahun puis occupa divers postes dans le département. À la fin de la guerre, il obtint son exeat pour la Seine. Instituteur adjoint à Boulogne à la fin des années 1940, il élu au Conseil syndical de la section de la Seine du Syndicat national des instituteurs en 1949 sur la liste de la majorité de l’organisation, et en resta membre jusqu’en 1958. Il entra au bureau de la section en novembre 1950 à la place de Pierre Corbier. Responsable des relations avec les sous-sections (locales et d’arrondissements), il était aussi le secrétaire de rédaction de l’organe du syndicat, L’École du Grand Paris. En 1952, devenu permanent, il était le responsable administratif de la section syndicale.

Georges Aulong, en 1953, secrétaire général adjoint de la section, conserva cette responsabilité jusqu’en 1960. Il s’occupa en 1952-1953, de la Commission des Jeunes et des Roustaniennes (institutrices nommées dans la Seine pour suivre leurs conjoints et restées longtemps sans postes de titulaires). Élu au conseil syndical du Syndicat de l’Enseignement de la Région Parisienne (section de la FEN dans le département), présent à Paris lors des grèves de l’été 1953, il assura l’intervention du SNI lors de ces événements.

Depuis 1952, membre de la commission nationale des jeunes du SNI au moins jusqu’en 1958, il la présida. Invité à ce titre à des réunions du bureau national du SNI, il intervenait parfois. Lors du congrès national du SNI, le 7 juillet 1954, il afficha le désir que le SNI s’empare de la situation des normaliens afin d’enlever à la FEN-CGT l’exploitation de leur situation.

Il se maria en août 1952 à la mairie du XVIe arrondissement de Paris avec la responsable d’un service de la santé scolaire relevant de l’Éducation nationale. Ils eurent deux enfants.

_Georges Aulong, membre suppléant de la commission administrative nationale de la FEN depuis 1954, en devint titulaire en 1959, au titre du SNI, et membre du bureau national à partir de 1959. Détaché, il occupait depuis décembre 1960 la responsabilité de trésorier de l’organisation, responsabilité qu’il assuma pendant neuf ans. Il siégeait aussi à son secrétariat permanent et à ce titre était le gérant de la revue périodique fédéral L’enseignement public. Secrétaire de la commission d’éducation sociale, il était aussi le responsable de la sous-commission des œuvres sociales. En 1962, avec James Marangé, secrétaire national du SNI, il représenta la FEN dans les négociations franco-algériennes portant sur l’enseignement. Lors du congrès de la FEN à Paris, le 23 novembre 1965, il présenta le rapport d’activité. Lors des congrès et dans la vie de l’organisation, il jouait un rôle décisionnel aux côtés du responsable administratif Pierre Bertelet. Il fut notamment le principal responsable de l’organisation de la manifestation laïque de Vincennes, le 19 juin 1960. Par la suite, en mai 1968, avec Bertelet, il parvint à calmer les nombreux manifestants qui assiégèrent les locaux de la FEN, 10 rue de Solférino. Pendant cette période, il siégeait aussi au conseil syndical du Syndicat des enseignants de la région parisienne.

Parallèlement, il participait au conseil d’administration de la Mutuelle générale de l’Education nationale. Entre 1953 et 1955, il était membre de sa commission de la jeunesse. Il était aussi le trésorier de l’association pour la liberté d’expression à la radio et à la télé (ALERTE) fondée le 21 mars 1964 dont le siège était au siège de la Ligue de l’enseignement, 3 rue Récamier à Paris.

Administrateur de la Mutuelle de retraites des instituteurs, vice-président en 1963, Georges Aulong en devint le président au printemps 1968 et la transforma en Mutuelle de retraites des instituteurs et fonctionnaires de l’Education nationale. Il était en outre le responsable de la revue Le Courrier des Mutuelles. Il était administrateur de diverses œuvres (Comité d’accueil des élèves des écoles publiques, Caisse d’aide sociale de l’Éducation nationale, AMU, Union mutualiste universitaire, secrétaires de mairie-instituteurs).

Sans doute franc-maçon (Grand-Orient de France), il fut victime d’un accident cardiaque dans sa résidence secondaire de Fouronnes (Yonne), hospitalisé dans la maison de soins de la MGEN de Maisons-Laffitte où il mourut. Ses obsèques donnèrent lieu à un imposant rassemblement dans la cour d’honneur au siège de la FEN, où James Marangé, secrétaire général de la FEN, rappela toutes ses activités militantes, tandis que Charles Martial, vice-président de la MRIFEN, son ami de longue date, tint à souligner qu’il avait été amené « à sacrifier parfois la vie familiale ». L’inhumation eut lieu à Fouronnes. Plus tard une plaque fut apposée dans la base de loisirs de Courtille près de Guéret.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article10485, notice AULONG Georges [AULONG Gustave, Marcel, Georges] par Jacques Girault, Robert Hirsch, version mise en ligne le 10 octobre 2008, dernière modification le 2 novembre 2018.

Par Jacques Girault, Robert Hirsch

Délégation ed la FEN Grenelle en 1968
Délégation ed la FEN Grenelle en 1968
Georges Aulong à gauche de James Marangé

SOURCES : Arch. PPo, GA A4, 715064 (dossier Aulong). &#8212. — ,L’Ecole du Grand Paris, L’Ecole libératrice, L’Enseignement public. – Renseignements fournis par Pierre Bertelet et par Charlotte Siney-Lange. – Sources orales.

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