BLANDIN Bernard, Léon

Par Jean-Pierre Bonnet, Paul Boulland

Né le 16 janvier 1914 à Mezières-lez-Cléry (Loiret) ; commis SNCF révoqué en 1948 puis employé du Gaz de France ; militant communiste et syndicaliste CGT ; maire adjoint de Vitry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne) de 1945 à 1959.

Issu d’une famille de cultivateurs, Bernard Blandin fut adopté par la Nation par jugement du 31 novembre 1918, après le décès de son père. Titulaire du certificat d’études primaires, il entra au service Exploitation de la SNCF le 19 janvier 1937. Il avait brièvement adhéré à la SFIO en 1934-1935, sans y exercer de responsabilités. Il fut mobilisé en août 1939, peu après son affectation à la gare de Vitry. Démobilisé, il retrouva son poste, en qualité de commis.

Selon les indications qu’il donna en 1946, il contribua durant la guerre à désorganiser les transports de matériel allemand. À la Libération, il participa à la grève des cheminots et aux combats à Vitry, devenant responsable militaire. Il adhéra alors au Parti communiste et à la CGT. En novembre 1944, il s’illustra par une intervention courageuse qui permit de sauver un train de munitions en cours d’explosion à la gare de Vitry. Il fut élu conseiller municipal communiste de Vitry-sur-Seine (Seine) le 29 avril 1945 en 20e position sur 32 avec 10 225 voix sur 20 010 votants et fut désigné comme premier adjoint le 9 mai 1945. Il devint également secrétaire de la section communiste de Vitry et membre du comité fédéral PCF de Seine-Sud. Ayant réduit son activité militante au cours de l’année 1946, il quitta ses fonctions dans le parti mais conservait la confiance des responsables communistes locaux.

Bernard Blandin restait très engagé dans la vie syndicale et fut un organisateur efficace lors des grèves de l’automne 1947. Suspendu de ses fonctions pour avoir « pris une part active aux incidents du 27 novembre 1947 » et « entravé le fonctionnement du service » (rapport de la SNCF), il fut révoqué par le conseil de discipline du 12 mai 1948 et ne fut réintégré qu’avec l’amnistie de 1981. Il devint alors employé du Gaz de France à Saint-Denis (Seine, Seine-Saint-Denis).

Déménageant de la rue de Champagne à la rue Laurent, il fut réélu conseiller successivement aux élections de 1947, 1953, 1959, 1965. Il fut deuxième et troisième adjoint entre 1947 et 1959. En 1956, il écrivit une longue lettre au secrétaire général du PCF, Maurice Thorez, pour se plaindre de sa situation d’isolement à Vitry, depuis 1954 : organisé dans le parti sur la base de son entreprise, à Saint-Denis, il entretenait des rapports difficiles avec certains élus et posait la question de sa participation au bureau municipal. Il fut toutefois réélu comme conseiller municipal en 1959 et 1965. Au cours de ses mandats, la première magistrature municipale était occupée par Lucien Français, Clément Perrot, puis Marcel Rosette.

Bernard Blandin était titulaire de la médaille du dévouement. Il se maria le 25 octobre 1969 à Vitry (alors Val-de-Marne).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article1049, notice BLANDIN Bernard, Léon par Jean-Pierre Bonnet, Paul Boulland, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 22 novembre 2022.

Par Jean-Pierre Bonnet, Paul Boulland

SOURCES : Arch. Dép. Val-de-Marne, 1Mi 2426.—Arch. Com. Vitry ; listes électorales.—État civil de Mézières-lèz-Cléry (extrait), 29 avril 2003. — Arch. de Paris 10 451/76/1. — Arch. Fédération CGT des cheminots. — Arch. de la Fédération PCF du Val-de-Marne, Arch. Dép. Val-de-Marne.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable