CHAPON Louis, Henri

Issu d’une famille de chaufourniers, Louis Chapon était militant anarcho-syndicaliste avant 1914.

Secrétaire du syndicat des mineurs CGT de Saint-Martin-de-Valgalgues (Gard), il présida le 4 novembre 1917 le congrès extraordinaire des mineurs du Gard CGT tenu à Alès et fut délégué au congrès national des mineurs de décembre 1917. Passé à la CGTU après la scission syndicale, élu délégué mineur au puits Fontanes des mines de Rochebelle près d’Alès, Louis Chapon participa au congrès extraordinaire des mineurs CGTU du Gard le 6 août 1922. Membre de la direction du syndicat unitaire des mineurs du département, il joua un rôle particulièrement actif au moment de l’unité syndicale.

Dès la fin 1931, conscient comme beaucoup de ses camarades, de la nécessité de renforcer la cohésion de la classe ouvrière face à la crise, il exprimait régulièrement cette opinion dans La Tribune des Mineurs du Gard, organe mensuel du syndicat régional unitaire des mineurs du Gard fondé le 1er juillet 1931 et dont le but était justement d’être « utile à la lutte en période d’aggravation de la crise économique ». Mettant cette théorie en pratique, il fut l’un des animateurs du comité d’unité provisoire composé de confédérés et d’unitaires et mis en place à Alès en novembre 1931, comité qui échoua avec le départ des confédérés début 1932.

Malgré ce premier échec Louis Chapon, devenu entre-temps conseiller général, fut à l’origine de la création le 19 août 1934 du syndicat unifié des mineurs de Saint-Martin-de-Valgalgues avec Emmanuel Layre et Casimir Pardini, syndicat qui devait désormais effectuer une tournée de propagande afin de propager l’idée de l’unité dans l’ensemble du bassin houiller du Gard. En 1932, antérieurement peut-être, il était trésorier de la cellule communiste des mineurs de Rochebelle dont le secrétaire était Georges Dupuy.

Devenu président du « Cercle du Prolétariat » qui s’ouvrit à Alès le 1er janvier 1935, après avoir été élu à la Caisse de secours de Rochebelle le 24 juin 1934 Louis Chapon fut aussi membre de la Fédération régionale unifiée des mineurs du Gard et accéda, avant la guerre, au poste de maire communiste de la ville d’Alès. Membre du Parti communiste depuis le congrès de Tours (décembre 1920), candidat aux élections législatives de mai 1924, conseiller général depuis 1925, il fut élu au conseil municipal d’Alès en mai 1929, réélu en mai 1935 et désigné à la première magistrature (juin 1936-septembre 1939) municipale après la mort du maire Albert Leyris. En octobre 1937 il était réélu conseiller d’arrondissement du canton ouest d’Alès.