AUROUSSEAU Robert, Guillaume, Alexandre

Par Maurice Moissonnier

Né le 23 septembre 1910 à Noisy-le-Sec (Seine, Seine-Saint-Denis), mort le 1er décembre 1978 à Sarcelles (Val-d’Oise) ; géomètre-topographe ; militant syndical et politique.

Robert Aurousseau était le fils d’un employé de commerce de tendance radicale et d’une couturière, Alexandrine Lefèvre. Issu d’un milieu familial athée, il alla à l’école jusqu’à l’âge de quinze ans. Esprit curieux, il se passionna pour les problèmes de son temps et vint au mouvement ouvrier par exigence intellectuelle et souci rationaliste. À vingt ans, il était un individualiste anarchisant et c’est en 1935-1936 qu’il se rapprocha du communisme en suivant les cours de matérialisme historique et d’économie politique de l’Université ouvrière de Paris avec Politzer et Solomon comme professeurs. Entre 1936 et 1938, il assura les fonctions de secrétaire du syndicat autonome des employés géomètres-topographes. Il fut mobilisé en 1939 au service géographique de l’armée. Fait prisonnier le 17 juin 1940 en Normandie, il parvint à s’évader quarante-deux jours après. En janvier 1941, alors qu’il travaillait à Paris comme expéditionnaire auxiliaire à la gare du Nord, il donna son adhésion au Parti communiste clandestin.

Au moment de l’insurrection parisienne d’août 1944, il fut l’un des responsables politiques du XVIIe arr. Depuis le mois de janvier de cette année-là, il était devenu permanent clandestin du Parti. Après la Libération, sa femme travailla à L’Humanité et à la Terre. À Paris il milita successivement dans le XVIIe arr. (janvier 1941-juillet 1945), dans le 1er arr. (juillet 1945-1954), dans le VIIIe arr. (1956-1958). La reprise de sa profession, si elle lui permettait une meilleure connaissance de la diversité des populations et de leurs problèmes comportait l’inconvénient de fréquents déménagements qui empêchaient tout enracinement réel. Il connut, entre divers cabinets d’études topographiques et le génie rural une bonne vingtaine d’employeurs et recommença chaque fois un cursus politique toujours interrompu : Melun (1959-1960), Sarcelles (1960-1964), Bourg-en-Bresse (1964-1970) où il fut alors élu en 1969-1970 membre du comité fédéral de l’Ain du PC, Vaugneray (Rhône, 1971-1973), Vénissieux (1974-1975), Lyon VIIIe (1976).

En septembre 1948, il avait suivi, à Montreuil, une école fédérale du PC et de 1945 à 1954 il dirigea une section syndicale CGT de géomètres-topographes.
Dernière originalité - et non la moindre -, entre 1954 et 1956, Aurousseau, envoyé en mission topographique au Tchad, contribua à la création du Parti démocratique tchadien.

Robert Aurousseau se maria une première fois le 23 juillet 1934 à Saint-Maur-des-Fossés (Seine, Val-de-Marne) avec Yvonne, Agnès Meynier, puis une seconde, le 1er décembre 1978 à Sarcelles (Val d’Oise) avec Christiane, Madeleine, Émilie Benoist.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article10512, notice AUROUSSEAU Robert, Guillaume, Alexandre par Maurice Moissonnier, version mise en ligne le 10 octobre 2008, dernière modification le 15 octobre 2010.

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SOURCES : Questionnaire biographique et interview.

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