CHARTON Paul, Joseph

Né dans la région de Lunéville, dans une famille d’ouvriers d’usine (son père était tailleur sur cristaux ainsi que sa mère), Paul Charton rata son CEP mais fréquenta un cours complémentaire pour préparer un brevet élémentaire. Ses parents le retirèrent pour qu’il apprenne un métier. Il commença un apprentissage d’ajusteur en 1912, apprit l’électricité et fut ouvrier électricien. Il se maria en août 1921 à Saint-Denis avec une couturière-brodeuse puis se remaria en novembre 1939 dans la même ville. Il écrivait en 1934 : "J’ai beaucoup lu [...]. Un livre qui m’a beaucoup influencé, c’est Le talon de fer de Jack London. J’ai lu de Plékhanov Les questions fondamentales du marxisme »

Paul Charton entra jeune dans le mouvement syndical. Selon une profession de foi électorale : « Pendant la guerre, alors qu’il était encore mobilisé, il fut un de ceux qui se dressèrent avec vigueur contre l’intervention en Russie » (L’Émancipation, 24 avril 1934). Ce n’est pourtant qu’en mai 1932 qu’il rejoignit le Parti communiste. Lecteur de l’Humanité depuis 1922, il adhéra à la CGT en 1924 puis à la CGTU en 1925. Secrétaire de la cellule communiste 909 de Saint-Denis, il était en 1932-1934 secrétaire du comité local des chômeurs de Saint-Denis (il recruta soixante chômeurs pour le PCF en 1932) et membre du comité régional Nord-Parisien du PC. Dans son autobiographie de 1934, il se réclama d’Adrien Falasse.

Solidaire de [ Jacques Doriot, Paul Charton se présenta avec succès aux élections municipales complémentaires du 6 mai 1934 (4e) sur la liste de la « majorité du rayon de Saint-Denis ». Il siégeait au bureau du « rayon de Saint-Denis » en mai 1935. Réélu conseiller municipal le 5 mai 1935 (24e sur 36), Paul Charton devint un militant actif du Parti populaire français (PPF) de Jacques Doriot. Représentant des groupements professionnels du travail, il fut nommé conseiller municipal le 22 mai 1942.