CHAULIER Armand [CHAULIER Pierre, Armand.]

Par Georges Rougeron

Né et mort à Meaulne (Allier) : 18 avril 1874-3 janvier 1957. Militant communiste puis socialiste de l’Allier.

Propriétaire d’un commerce de volailles et de produits de basse-cour, A. Chaulier devint conseiller municipal et maire de Meaulne, puis fut élu conseiller général du canton de Cérilly lors d’un scrutin partiel en 1913. Il le demeura jusqu’au renouvellement général de 1919, favorable aux modérés.

Il faisait alors campagne, au sein du Parti socialiste, parmi le courant constitué à la suite de la Révolution russe pour la reprise des relations internationales et qui, devenu le Comité pour la IIIe internationale, finit par emporter la majorité en 1920. Après la scission, Armand Chaulier devint membre du comité fédéral de la Fédération communiste de l’Allier ; mais sa séparation d’avec les socialistes s’était faite sans brutalité, sans s’accompagner de polémiques violentes.

C’est pourquoi la Fédération SFIO ne lui opposa aucun concurrent lors des élections cantonales de 1922 qui assurèrent son retour au conseil général. Armand Chaulier ne cessait d’ailleurs d’affirmer une position unitaire. Aussi, lorsqu’en prévision des élections législatives de 1924, la majorité de la Fédération communiste de l’Allier eût pris attitude qui rejetait pratiquement la proposition socialiste de liste commune, Armand Chaulier démissionna du Parti communiste.

Il allait demeurer durant plusieurs années à mi-chemin entre communistes et socialistes dans l’espoir du retour à l’Unité que la bolchevisation du Parti communiste rendait de plus en plus improbable. Puis, en 1928, il revint à la « vieille maison » où, dès son départ, Marx Dormoy avait exprimé la conviction de le revoir un jour.

Il appartint à la commission départementale et, en 1935, il devenait président du conseil général pour le demeurer jusqu’aux événements de 1940. Dans le grand bouleversement de ce moment, des chemins se séparèrent ; Armand Chaulier voulut observer l’expectative, s’interrogeant, alors qu’il était sollicité de marquer, dès l’abord, une attitude ouvertement hostile à l’égard du régime de fait.

Il en résulta des ruptures et des froideurs qui le firent certainement souffrir, car il avait gardé au fond de lui-même fidélité à ses idées et la nostalgie de ses amitiés. Armand Chaulier devait s’enfermer dès lors dans la retraite où il est demeuré plus de quinze années.

Il mourut à Meaulne le 3 janvier 1957.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article105275, notice CHAULIER Armand [CHAULIER Pierre, Armand.] par Georges Rougeron, version mise en ligne le 4 novembre 2010, dernière modification le 4 novembre 2010.

Par Georges Rougeron

SOURCES : G. Rougeron, Les Administrations départementales de l’Allier, Le Conseil général, t. II (1871-1940), Montluçon, 1960, pp. 236-237. — L’Émancipateur, 1931-1934.

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