BLARD Jean [BLARD Edmond, Jean]

Par Pierre Vincent

Né le 8 janvier 1928 à Athis-Mons (Essonne) ; ouvrier ajusteur à la SNCF ; secrétaire général de l’Union locale CGT de Paris (XIIIe arr.) de 1963 à 1968 ; membre de la commission exécutive et du bureau, puis administrateur-trésorier de l’Union départementale de Paris (1968-1979) ; administrateur de l’UNEDIC (1973-1980) ; conseiller prud’hommes de Paris (1975-1982).

Les parents de Jean Blard étaient originaires de Savenay (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique). Son père, forgeron, entra à la SNCF à sa création, comme ajusteur monteur aux ateliers de Vitry (Seine). Militant au Parti socialiste SFIO, adhérent à la CGT, il participa à des activités résistantes aux côtés des communistes. Il rejoignit la CGT-FO en 1947 et il fut révoqué de la SNCF par la suite.
Sa mère, d’abord couturière, resta au foyer pour élever six de ses sept enfants ; Jean Blard fut, lui, élevé par ses grands-parents paternels. Son grand-père paternel fut cheminot entré comme forgeron et termina sa carrière comme contremaître aux ateliers de Juvisy (Seine-et-Oise, Essonne). D’abord adhérent à la CGT, il rejoignit par la suite le syndicat des cadres. Radical-socialiste, franc-maçon, il vota communiste aux premières élections après la Libération. Il était mort en 1946.
Ses arrières-grands-parents étaient également cheminots au service de la Voie. Un de ses grands oncles était mécanicien de route au dépôt de Savenay (Loire-Inférieure).
Jean Blard passa son certificat d’études en 1940. Puis, d’octobre 1940 à septembre 1942, il fréquenta le cours complémentaire industriel et entra à la SNCF comme apprenti ajusteur à l’entretien d’Ivry qui deviendra atelier du Matériel de Paris-Masséna. Il devint titulaire du CAP d’ajusteur le 15 septembre 1945 comme mineur ouvrier. Ouvrier professionnel de 1re classe en janvier 1948, il termina sa carrière comme ouvrier principal qualifié et prit sa retraite le 1er février 1983.
De 1942 à 1944, il participa avec son père aux transports d’armes entre la région parisienne et la région nantaise. Il participa aux activités de résistance de juin à août 1944, dans le groupe des Forces françaises de l’intérieur (FFI) de Paray-Vieille-Poste (Seine-et-Oise, Essonne), subdivision de Paris-Région-Sud.
Syndiqué à la CGT dès 1945, il s’occupa des jeunes aux ateliers de Paris-Masséna et, après les grèves de 1947, accéda au secrétariat de la Section technique. Il devint secrétaire de la commission des jeunes au bureau de la Fédération des cheminots de 1949 à 1951. Dans la même période, il fut délégué du personnel et du comité mixte et secrétaire des cheminots de Paris-Sud-Ouest de 1950 à 1961.
C’est alors que le champ de ses responsabilités recouvrit le mouvement interprofessionnel. Il devint secrétaire général de l’Union locale du XIIIe arr. de Paris de 1963 à 1968, puis il fut membre de la commission exécutive et du bureau de l’Union départementale de Paris ; il en fut administrateur-trésorier de 1968 à 1979. Pour exercer ses fonctions syndicales, il avait pris un congé de février 1963 à février 1980.
Jean Blard occupa de multiples fonctions : administrateur puis vice-président de la caisse des écoles du XIIIe arr. de 1964 à 1968 ; administrateur et membre du bureau de l’ASSEDIC Seine-sud de 1964 à 1967, puis président en 1967 ; administrateur de l’UNEDIC de 1973 à 1980 ; administrateur et membre du bureau de l’ASSEDIC de Paris depuis sa création en janvier 1968, président de 1975 à 1977, membre du bureau jusqu’en 1981 ; conseiller prud’hommes au conseil de Paris de décembre 1975 à décembre 1982.
À sa retraite, il retrouva le milieu cheminot et devint secrétaire de la section des retraités de Paris-Sud-Ouest.
Au plan politique, à la Libération, il fut membre fondateur de la section des Forces unies de la jeunesse démocratique à Athis-Mons (Seine-et-Oise, Essonne) et membre de sa direction départementale. En août 1947, il adhéra au Parti communiste, où il occupa des responsabilités dans le XIIIe arr. et chez les cheminots.
Marié en septembre 1950 à Paris (IXe arr.) avec Eugénie Poupart, dite Josette, le couple n’eut pas d’enfant. Son épouse, Josette Blard, fut aussi une militante de la CGT et du PCF dans les Services centraux de la SNCF. Elle fut suspendue puis mutée au contrôle recettes voyageurs (CRV) après les grèves de 1952. À son départ en retraite, elle prit des responsabilités au bureau de l’Union fédérale des retraités. Elle fit partie des comités de rédaction de La Revue des Travailleuses et d’Antoinette en 1955. Elle mourut le 22 août 1997.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article1053, notice BLARD Jean [BLARD Edmond, Jean] par Pierre Vincent, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 7 octobre 2021.

Par Pierre Vincent

SOURCES : Arch. Fédération CGT des cheminots. — Comptes rendus des congrès fédéraux. — Notes de Jean-Pierre Bonnet, de Slava Liszek et de Georges Ribeill. — État civil.

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