AUTIQUET Marguerite [née HIDOUX Marguerite, Marie Louise]

Fille d’un instituteur mort pendant la guerre de 1914-1918, et d’une institutrice, Marguerite Autiquet obtint le brevet supérieur et devint institutrice. Adhérente au Syndicat national des instituteurs (SNI) depuis 1934, mariée avec Numa Autiquet, adjoint technique aux travaux publics tunisiens, elle vécut et enseigna en Tunisie. Elle milita dans les rangs du Parti socialiste SFIO de 1932 à 1936, date à laquelle elle quitta ce parti.

À la fin des années 1930, elle s’installa, avec son mari, retraité, dans la Marne, et fut nommée dans un village où elle assurait le secrétariat de mairie, ce qui lui permit d’aider la Résistance (hébergement de résistants, délivrance de cartes d’alimentation et d’identité). Elle adhéra au Parti communiste en août 1946 à Damery. Elle habitait Épernay l’année suivante. Membre du comité puis du bureau de la section de la ville, elle suivit les cours d’une école fédérale en 1948 et entra aux comité et bureau de la fédération communiste la même année. Secrétaire de la fédération de février à novembre 1949, à nouveau membre du bureau (1953-1954), elle ne fut pas réélue au comité fédéral en 1956 en raison de « difficultés familiales » et de son « mauvais état de santé ». Secrétaire du comité local de l’Union des femmes françaises depuis 1949, membre du bureau départemental de l’organisation en avril 1949, elle en était la secrétaire départementale en 1953.

Marguerite Autiquet fut élue conseillère municipale d’Épernay, le 19 octobre 1947, avec 2 885 voix et 854 signes préférentiels (douzième position) sur la liste conduite par Alcide Benoit, communiste. Déléguée à la commission administrative du Bureau de bienfaisance, elle fut membre des commissions de l’instruction publique, de l’enseignement technique, des patronages municipaux, colonies de vacances et cantines scolaires, du service social. Lors de nouvelles élections, le 11 avril 1948, réélue en cinquième position avec 3 766 suffrages et 1 203 singes préférentiels, elle siégea dans la minorité, le nouveau maire appartenant au MRP. N’étant plus déléguée du Bureau de bienfaisance, elle appartenait aux mêmes commissions et s’ajoutait celle de la bibliothèque et des musées. Enfin le 26 avril 1953, candidate sur la liste communiste, elle arrivait en huitième position (3 527 voix et 666 signes préférentiels) et fit partie des commissions de la jeunesse, de l’enseignement, des beaux-arts (sous-commission de la bibliothèque), du service social. Elle ne fut pas candidate en 1959.