AUTRET Pierre

Né le 3 janvier 1909 à Audierne (Finistère) ; menuisier à Brest (Finistère) ; syndicaliste CGT du bâtiment.

Ouvrier menuisier, Pierre Autret donna son adhésion au syndicat confédéré peu avant la réunification syndicale le fin 1935. Avec d’autres, militants (Alain Le Moal père, Floch*, etc.), il mena les grèves de 1936, très dures dans cette corporation. Il fut élu au comité départemental de l’UD du Finistère (CGT) en 1937. Poursuivi pour entrave à la liberté du travail à la suite des grèves du 30 novembre 1938, il fut condamné par le tribunal correctionnel de Brest le 14 février 1939 à 50 francs d’amende.

Mobilisé en 1939, dès sa démobilisation en 1940 il reprit contact avec des syndicalistes, Alain Le Moal, R. Prigent* notamment. En 1941, avec François Prigent et Charles Berthelot, il s’opposa aux pressions des « syndicalistes » de Vichy venus à Brest pour « la Charte du Travail » de Pétain. En 1942, inquiété, il quitta Brest et se réfugia dans sa famille à Spézet.

Le 2 septembre 1944,, convoqué à Landerneau par Ernest Miry (voir ce nom) à une réunion des principaux responsables syndicaux du Finistère qui ne s’étaient pas compromis avec le régime de Pétain, Pierre Autret fut élu au bureau provisoire de l’UD. Il fut confirmé dans cette fonction lors du premier congrès départemental de l’UD (mars 1945). Il fut dès lors, et pour de nombreuses années, secrétaire départemental du syndicat CGT du Bâtiment. En 1947, il choisit de rester à la CGT, et fut réélu au bureau de l’UD lors du congrès de mars 1948. Il continua de jouir d’une réputation d’honnêteté unanimement reconnue.

En 1947, il avait présenté en 4e position sur la liste de candidats présentés par la CGT aux élections à la Caisse d’Allocations familiales du Nord-Finistère. En 1974, il devint directeur technique de la Caisse Chirurgicale Mutualiste où il remplaça Edouard Édern.

Il s’était marié le 11 avril 1939 à Brest avec Marie, Jeanne, Stéphanie Cariou.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article10539, notice AUTRET Pierre, version mise en ligne le 10 octobre 2008, dernière modification le 11 mai 2018.

SOURCES : Le Socialiste breton, organe hebdomadaire de la Fédération socialiste SFIO du Finistère, 15 janvier 1938 (Arch. Dép. Finistère). — Le Petit-Breton du 12 et 19 février 1939 (Arch. Dép. Finistère)— La Dépêche de Brest, du 4 et 15 février 1939 — Fanch Tanguy, La CGT dans le Finistère, 1944-1968, tome 1, Imp. de Bretagne -Morlaix, 1986 — Eugène Kerbaul, 1640 militants du Finistère, Bagnolet, chez l’auteur, 1985. — DBMOF, t. 17. — Notes de Louis Botella et Gilles Pichavant.

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