CHAVE Alfred, Elisée

Par Jean Lorcin

Né le 27 mars 1904 à La Ricamarie (Loire), mort le 17 mai 1987 à Genilac (Loire) ; instituteur communiste de la Loire.

Alfred Chace était le fils d’Adrien Chave, ouvrier métallurgsise au chemin de fer de la mine,, et de Célestine robert, sans profession.

Membre des Jeunesses communistes, Chave fut arrêté avec quinze autres lors d’une manifestation organisée par le Parti communiste, les JC et la CGT unitaire contre le « requin » Tardieu, venu à Saint-Étienne (Loire) le 12 juin 1927. Il fut condamné à deux mois de prison pour violences à agent le 16 juillet 1927. En 1929, il s’occupait de travail antimilitariste.

On le vit encore en 1930, à la tête des Jeunesses communistes, mêler ses cris à ceux des Jeunesses patriotes lorsque le maire républicain-socialiste de Saint-Étienne, Louis Soulié, accusé de corruption par la droite et par son ex-allié Antoine Durafour, à la suite de la cession à « Gnome et Rhône » de terrains municipaux destinés à la construction d’une usine d’aviation, tenta de se justifier devant son conseil municipal.

Responsable des « troupes de choc » pour apporter la contradiction pendant la campagne des élections cantonales de 1931, Chave fut également de ceux qui préconisèrent le « sabotage systématique » du « meeting » socialiste présidé par Léon Blum à l’occasion des élections législatives de 1932 : il ne faut pas, arguait Chave, laisser l’initiative aux « Camelots du Roy », qui se trouveront également dans la salle. « C’est à nous d’imposer notre volonté ».

Aux congrès de rayon du 29 décembre 1935, il demandait la création d’une école d’éducation communiste car « beaucoup de militants, remarquait-il, ne comprennent pas les théories marxistes ». Au congrès de région du PC à Saint-Étienne, le 12 janvier 1936, il insistait pour qu’un effort de propagande accru fût fait en faveur du Cri du Peuple, organe régional du Parti.

Prisonnier de guerre libéré dès octobre 1940, de retour à Saint-Etienne, il reprit immédiatement son activité de propagandiste communiste. Il fut arrêté et assigné à résidence dans le Centre de Séjour Surveillé de Mons le 16 octobre 1940, puis interné au camp de Nexon, avant d’être libéré en 1942.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article105431, notice CHAVE Alfred, Elisée par Jean Lorcin, version mise en ligne le 4 novembre 2010, dernière modification le 30 août 2022.

Par Jean Lorcin

SOURCES : Arch. Nat., F7/13110, 13116. — Arch. Dép. Loire, 3 M 72, 3 M 75, 4 M 125, , 4 M 588, 2 W 31, 85 W 94, 85 W 95, 85 W 103. — La Tribune républicaine, 13 juin 1927, 25 juin 1927, 30 mai 1930. — Le Cri du Peuple, 19 juin 1927. — État civil. — Notes d’Alain Dalançon.

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