CHAVE Fernand

Par Antoine Olivesi

Né le 23 mai 1880 à Vitrolles (Bouches-du-Rhône) ; propriétaire exploitant ; socialiste SFIO ; maire de Marignane (Bouches-du-Rhône).

Fils de Charles Chave et de Marie Barthélémy, marié avec Léa Bérard et père de trois enfants Fernand Chave était propriétaire-viticulteur et militait avant 1914 au Parti socialiste SFIO : pour la première fois, il avait implanté une majorité socialiste à Châteauneuf-les-Martigues en 1908.

Après la guerre, « il fut le premier à hisser le drapeau rouge à Marignane » comme on le rappela à l’ouverture du congrès fédéral SFIO qui se tint dans cette ville en 1938 et que Chave, malade, ne put présider.

En effet, il avait été élu, le 5 mai 1929, conseiller municipal de Marignane, puis, maire le 19. Il fut réélu en 1935. L’année précédente, en octobre, il avait échoué aux élections pour le conseil d’arrondissement dans le canton de Martigues, contre le conseiller sortant radical socialiste Remondin. Il avait obtenu 976 voix au premier tour et 1 636 au second sur 5 489 électeurs inscrits.

En 1939, quelques jours avant le Pacte germano-soviétique, Chave fit paraître dans Provence Socialiste, une lettre adressée au journal communiste Rouge-Midi — avec prière d’insérer — pour réfuter l’accusation portée par ce dernier, d’avoir négligé l’organisation de la défense passive à Marignane.

Au printemps 1940, il répondit négativement comme la plupart des maires des Bouches-du-Rhône aux circulaires préfectorales demandant de dénoncer les fonctionnaires municipaux communistes.

Écarté par Vichy en 1941, il était considéré comme favorable aux Anglo-Américains. Pour le commissaire de police de l’aéroport, très bon connaisseur du milieu local, son influence reposait sur le monde rural dont il était issu, mais il avait été dépassé par le développement d’une commune devenue urbaine. Il n’avait pas su répondre aux besoins (de logement, d’équipements) du monde ouvrier, laissant le champ libre aux communistes. Sa municipalité avait cependant fait installer le tout-à-l’égout et il gardait une influence certaine.
Il possédait entre les deux guerres un café à Marignane.

Fernand Chave appartenait à la Libre Pensée et à la loge Le phare de l’Étang. Il mourut à Marignane le 18 avril 1950.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article105433, notice CHAVE Fernand par Antoine Olivesi, version mise en ligne le 4 novembre 2010, dernière modification le 5 février 2022.

Par Antoine Olivesi

SOURCES : Arch. Dép. Bouches-du-Rhône, V M 2/282, 283 et 295 (rapport du sous-préfet d’Aix) ; M 6/11778, lettre de Chave au préfet du 17 avril 1940, 99 W 16 (rapport sd 1942). — Le Petit Provençal, 4 juin 1933, 8 et 15 octobre 1934. — Provence Socialiste, 28 mai 1938, 25 août 1939. — Indicateur Marseillais, 1921, p. 2038. — Renseignements d’état civil fournis par la mairie de Marignane. —notes Jean-Marie Guillon.

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