Par Jean Gaumont
Né à Bourges (Cher) le 5 mai 1875 ; ouvrier à Bourges ; coopérateur.
Administrateur, puis président, de 1906 à 1912, de « la Fraternelle berruyère » qui fut adhérente de l’Union coopérative, il participa en 1911 à la fondation de la Fédération des coopératives du Centre lors d’un congrès tenu à Bourges. Aux congrès de la fin de 1912 qui discutèrent de l’unité coopérative, il vota pour le pacte d’unité au nom des sociétés dont il avait le mandat : « la Solidarité » de Château-Renault, « la Ruche » de Vierzon, la Maison du Peuple de Bourges, « l’Union coopérative » de Romorantin. Après la réalisation de l’unité coopérative il fut élu au conseil de la Fédération régionale du Centre qui lui confia son secrétariat.
Chègne avait créé en 1911 le groupe socialiste du quartier de Bourges : les Fonds-Guaidons. La même année, il présidait le conseil d’administration de la Maison du Peuple. Chègne ne semble pas avoir quitté Bourges pendant la Première Guerre mondiale car il accéda le 11 février 1917 au grade de Maître dans la loge « Travail et Fraternité » (Grand-Orient). En 1919, il prit la parole dans une réunion publique socialiste, pour affirmer que seuls la coopération et le syndicalisme peuvent conduire à la révolution sociale.
En 1921, Chègne devint membre du conseil central de la Fédération nationale et du Magasin de Gros. L’année suivante, la banque des coopératives étant créée avec le même conseil, il participa à l’administration des trois institutions centrales jusqu’en 1927. Il avait quitté Bourges l’année précédente.
Par Jean Gaumont
SOURCES : Compère-Morel, Grand Dictionnaire socialiste, pp. 106-107. — Notes de Jean Gaumont. — Arch. Grand-Orient. — L’Émancipateur, 1911-1926.