AUZIAS Marius, Apollin, Fortuné, Honoré

Par Jacques Girault

Né le 31 mai 1903 à Biot (Alpes-Maritimes), mort le 21 novembre 1990 à Grasse (Alpes-Maritimes) ; professeur ; militant du SNEPS à Toulon (Var), du SNCM puis du SNES.

Son père, Joseph, Honoré Auzias, facteur des postes, fils de propriétaire, décéda à 31 ans, cinq mois avant sa naissance. Sa mère, née Marguerite Joulian, institutrice et membre de l’Amicale, se remaria le 21 décembre 1907 à Biot, avec Jean Bouni, quartier-maître mécanicien de la Marine.

Marius Auzias fut envoyé eu catéchisme et fit sa communions solennelle. Il fut élève à l’école primaire supérieure de Cannes (Alpes-Maritimes), où il obtint en 1919 une demi-bourse d’entretien, sa mère étant à nouveau veuve et ayant deux enfants à charge. Puis il fut élève maître à l’École normale d’instituteurs de Nice (1919-1922) où il resta comme maître d’internat (1922-1924). Il obtint en 1925 la première partie du professorat des écoles primaires supérieures à la suite d’une quatrième année à l’École normale d’instituteurs de Lyon.

Il effectua son service militaire, de novembre 1925 à novembre 1926, d’abord à l’École des officiers de réserve à Saint-Maixent (Deux-Sèvres), et le termina comme sous-lieutenant dans les chasseurs alpins à Villefranche (Alpes-Maritimes). Il fut promu lieutenant de réserve en 1931.

Il réussit la deuxième partie du professorat des EPS en sciences naturelles, alors qu’il était instituteur délégué à l’EPS de Cahors (Lot) de 1926 à 1929. Il épousa le 16 août 1928 à Biot, Josette, Victoria Bel, avec laquelle il eut un enfant qui reçut les sacrements catholiques.

Nommé à l’EPS Rouvière à Toulon en octobre 1929 comme professeur de sciences (physique, chimie, histoire naturelle), Marius Auzias fut secrétaire de la section du Syndicat national des EPS de 1933 à 1938. Il habitait les quartiers de Valbourdin puis de Claret et votait socialiste SFIO. Membre du Comité de vigilance des intellectuels antifascistes, il enseignait au collège du travail créé par la CGT au sein de la bourse du travail de la ville.

Après avoir été mobilisé comme lieutenant en septembre 1939 dans les chasseurs alpins (Armée des Alpes), Marius Auzias reprit son poste d’enseignant en octobre 1940 et fut nommé l’année suivante à l’EPS de Cannes. Il motiva sa demande de mutation par ses propriétés qu’il avait l’intention d’exploiter à Biot. Chargé de la surveillance générale de l’externat jusqu’en 1948 dans l’établissement devenu collège moderne Jules Ferry jusqu’en 1948, il redonna vie à l’association des anciens élèves en tant que vice-président en 1947.

Après la guerre, Marius Auzias, toujours syndiqué au Syndicat national des collèges modernes, se montra favorable à l’autonomie de son syndicat et de la Fédération de l’éducation nationale en 1948 et se prononça toujours pour la tendance majoritaire « autonome » du Syndicat national de l’enseignement secondaire qui fusionna avec le SNCM en 1949. Nommé au collège puis au lycée d’Antibes (Alpes-Maritimes) en 1951, il en développa le laboratoire. Il continua pendant ses dernières années des recherches et prononça des conférences dans la région. L’inspection générale notait l’excellence de son enseignement et sa grande réputation dans la région.

Retiré à Biot, membre du Groupement des retraités de l’enseignement de second degré, Marius Auzias se présenta en 1971 aux élections municipales de Biot, à la tête d’une liste à tendance socialiste, mais fut battu.

Amoureux de son village médiéval natal, il s’occupait d’un groupe culturel dans la commune, et écrivit sur son histoire. Une place, offrant une vue exceptionnelle sur les vignes et la colline des Aspres, porte son nom.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article10550, notice AUZIAS Marius, Apollin, Fortuné, Honoré par Jacques Girault, version mise en ligne le 10 octobre 2008, dernière modification le 20 septembre 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat., F17/28405. — Arch. Dép. Var, 4 M 54, 1447 W 25.— Journal Officiel, décrets et lois, 8 mai 1919, 10 janvier 1931. — Site internet de la commune de Biot. — Presse varoise. — DBMOF, notice par J. Girault. — Sources orales. — Renseignements fournis par l’intéressé. — Notes d’Alain Dalançon.

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