AUZOLLE Georges, François, Jacques

Par Jacques Girault

Né le 12 septembre 1900 à Sauvagnat, près Herment (Puy-de-Dôme), mort le 1er octobre 1975 à Soisy-sous-Montmorency (Val-d’Oise) ; architecte municipal de Bobigny puis de Gennevilliers.

Georges Auzolle, fils d’un métreur-vérificateur dans le bâtiment (son père, Jean Auzolle, fut qualifié d’architecte dans un CV de 1958), domicilié à Paris, fut baptisé à l’insu de son père athée et républicain de gauche. Il ne reçut plus aucun sacrement religieux. Il suivit les cours de l’École Eyrolles spécialisée dans le bâtiment. Après son service militaire au 9e régiment du génie à Metz (Moselle) entre 1920 et 1922, il effectua divers stages chez des architectes. Marié, en 1924, père de deux enfants, il s’était inscrit à son compte comme architecte en 1927 et travailla pour la construction de logements à Asnières. Il devint architecte communal de la ville de Bobigny en 1933 et de la ville de Gennevilliers en 1937. La Voix de l’Est, hebdomadaire communiste, en janvier 1936, parlait du projet d’agrandissement de l’école de « notre camarade ». En fait, selon le témoignage de Waldeck L’Huillier, Georges Auzolle n’était pas membre du Parti communiste ; il était seulement en liaison très étroite avec plusieurs dirigeants du Parti, dont Jacques Duclos. Selon son fils, il était un « bon sympathisant et travaillait en étroite collaboration avec des municipalités communistes ». Il réalisa pour la ville de Bobigny notamment, deux marchés couverts (Pont de Bondy et Six Routes), l’agrandissement d’un groupe scolaire (rue de l’Union), la construction d’une école maternelle (Pont de Bondy) et d’une colonie de vacances (« la Cotinière » dans l’île d’Oléron) ; puis après la guerre diverses constructions dont un groupe scolaire et un dispensaire. Pour la ville de Gennevilliers, il réalisa en 1937 une salle des Fêtes et un marché couvert ; après la guerre, deux colonies de vacances, 8 000 logements HLM un groupe scolaire, un centre administratif, commercial et culturel, etc.

Georges Auzolle s’intéressa pendant toute sa carrière aux formes juridiques de la propriété et fut le promoteur de la première co-propriété à Bécon-les-Bruyères à Asnières-sur-Seine en 1936. D’autre part, il cherchait des matériaux. Il loua à Paugnat (Puy-de-Dôme) une carrière de pouzzolane dont il connaissait les qualités
En 1939, il désapprouva l’attitude de Jean-Marie Clamamus. Mobilisé, il appartint plus tard à l’administration des FTPF Il devint en 1947 architecte-conseil de la caisse régionale de Sécurité sociale de Paris et réalisa divers centres de santé (aérium, sanatorium, maisons de repos, etc.). Architecte communal de Gennevilliers, il joua un rôle important dans la reconstruction et le développement de la ville.
Il fut, entre autre, l’architecte de la cité Tenaille, premier projet de construction de logement de la municipalité Waldeck L’Huillier (1953-1954). Sa fille, Jacqueline Auzolle, travailla avec lui, comme architecte sur des chantiers de Gennevilliers, ainsi chemin des Chevrins en 1955.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article10551, notice AUZOLLE Georges, François, Jacques par Jacques Girault, version mise en ligne le 10 octobre 2008, dernière modification le 30 septembre 2018.

Par Jacques Girault

SOURCES : Services d’urbanisme de la commune de Bobigny. — La Voix de l’Est. — Témoignage de M. Waldeck l’Huillier, ancien maire de Gennevilliers. — Renseignements fournis par le fils de l’intéressé. — Julien Godin, La politique du logement à Gennevilliers, acteurs et formes de construction, 1945-1963, Mémoire de Maîtrise, Paris I, 1999 (CRHMSS). — Notes de Marie-Claude L’Huillier.

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