AYMARD Robert [Émile, {Robert}]

Par Jacques Girault

Né le 28 janvier 1920 au Muy (Var), mort le 9 octobre 2012 au Muy ; directeur d’usine ; maire socialiste du Muy ; conseiller général du canton (1973-1977).

Robert Aymard appartenait à une famille républicaine. Son oncle avait été fusillé à Aups lors des événements de 1851. Fils d’un propriétaire viticulteur qui exerçait aussi une profession commerciale, il reçut tous les sacrements catholiques. Élève aux collèges de Draguignan (Var, 1932-1938), puis d’Antibes (Alpes-Maritimes, 1938-1940), il obtint le baccalauréat. Membre des Jeunesses socialistes SFIO, secrétaire de la section du Muy, membre du bureau fédéral, il participa à l’intense activité militante dans la région du Muy. Après avoir séjourné aux chantiers de jeunesse à Monestier de Clermont (Isère) en 1941, réfractaire au STO, il rejoignit le maquis au début de 1944. Marié en août 1941, il fit donner les sacrements catholiques à ses deux enfants.

Après la guerre, Robert Aymard devint membre du comité fédéral de la SFIO et resta membre du comité fédéral de la SFIO, de la FGDS puis du Parti socialiste jusqu’au début des années 1970. Au congrès de la fédération SFIO, le 25 juin 1955, il se prononça contre le rapport du secrétaire fédéral Jean Charlot, favorable à l’accord municipal de Toulon entre socialistes et communistes.

Sous-directeur, puis directeur commercial d’une usine de liège aggloméré à partir de 1941, il fut élu au conseil municipal en avril 1945. Réélu en octobre 1947, sous la présidence de l’ancien sénateur-maire Henry Sénès, il devint maire de la commune le 31 octobre et fut régulièrement réélu à la tête de listes à majorité socialiste jusqu’en 1977. Cette année, bien que favorable à un accord municipal avec le Parti communiste français, selon son témoignage, il refusa les propositions communistes de former une liste comprenant dix élus communistes sur vingt-trois. La section socialiste se divisa. La liste « socialiste » selon son témoignage, conduite par Aymard, fut battue par la liste à direction communiste. Dans le cadre de son mandat de maire, de 1956 à 1968, il présida l’association des communes forestières varoises et fut secrétaire adjoint de l’association des maires du Var.

En 1973, un nouveau canton fut créé regroupant trois communes de l’ancien canton de Fréjus, Le Muy, Roquebrune et Puget-sur-Argens. Aymard, candidat du Parti socialiste, fut élu au deuxième tour, le 30 septembre 1973, avec 2 131 voix sur 6 474 inscrits. Il participa à la commission des finances et à la commission départementale. Il ne se représenta pas en 1979.

Robert Aymard avait été le candidat de la SFIO aux élections législatives en 1958 sous l’étiquette « candidature d’union des socialistes et républicains pour une démocratie rénovée » dans la deuxième circonscription (Hyères-Fréjus). Il arrivait en troisième position, le 23 novembre 1958, dans la 2e circonscription (Hyères-Fréjus) derrière les candidats gaulliste et communiste, avec 7 601 voix sur 62 610 inscrits. Le dimanche suivant, il arrivait en deuxième position avec 11 357 voix.

En 1981, Robert Aymard était toujours membre du Parti socialiste.

Ses obsèques furent religieuses. Son nom fut donné à une école.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article10584, notice AYMARD Robert [Émile, {Robert}] par Jacques Girault, version mise en ligne le 10 octobre 2008, dernière modification le 24 juin 2019.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Com. Le Muy. Archives Jean Charlot (Centre d’histoire sociale du XXeme siècle. Université de Paris I — Presse locale. — Sources orales. — Renseignements fournis par l’intéressé.

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