AYNIÉ Paul

Par Georges Portalés

Né le 22 septembre 1912 à Toulouse (Haute-Garonne), mort le 6 août 1994 à Toulouse : résistant ; syndicaliste CGT puis FO ; socialiste ; secrétaire fédéral SFIO puis du Nouveau parti socialiste ; conseiller régional Midi-Pyrénées ; directeur financier à la mairie de Toulouse.

Paul Aynié est issu d’une famille originaire de Bédeilhac en Ariège, qui s’installe à Toulouse.

Son père, Raymond était traminot à la Compagnie Pons, transporteur de voyageurs de la ville. Sa mère, née Marie Pages, était mère au foyer. Raymond Aynié fut mobilisé en 1914 au 255e Régiment d’infanterie. Il fut blessé une première fois à Ippécourt (Meuse), puis tué en 1915 à Lacroix-sur-Meuse où il fut enterré. Il avait le grade de sergent.

Paul Aynié, à la mort de son père devint pupille de la Nation. Sa mère Marie fut embauchée par la Compagnie Pons comme receveuse sur les tramways. Elle fut licenciée pour fait grève en 1919. Pour la survie de la famille, elle a dû alors effectuer des travaux de femme de ménage.

Paul Aynié avait obtenu son certificat d’études, avait été reçu à l’examen des bourses, puis a fit trois ans de scolarité à l’école primaire supérieure.
Paul Aynié fut embauché comme employé de bureau à la société l’Épargne, puis entra à la mairie de Toulouse.

En 1932, il fit son service militaire au 17e Train à Agen( Lot et Garonne). Il occupait le poste de secrétaire d’état major. Démobilisé, il connut une période de chômage, puis passa avec succès un concours de commis à la Mairie de Toulouse où il fut embauché. Il adhèra alors à la CGT.

À la déclaration de la Guerre il fut mobilisé et rejoignit une unité basée à Bitche, en Lorraine. En mai 1940, alors qu’il était en permission à Toulouse ; il tenta de rejoindre sa division, mais arrivé à Lyon, le front était bouleversé et on l’avait envoyé à Aire-sur-l’Adour au centre de réformation du Train des équipages. Il y resta jusqu’à l’Armistice du 22 juin 1940.

En 1943, il reprit son travail à la Mairie puis, il fut arrêté par les Allemands au motif de distribution de tract de la résistance. Il fut emprisonné à la prison militaire de Furgole, où furent enfermés les résistants, comme Francesco Nitti*, Jean Cassou* le futur préfet de la libération Pierre Bertaux.
Il fut ensuite transféré à Fresnes où il resta trois mois. Finalement, il a été libéré et revint à Toulouse après une expérience qui l’avait marqué et qui a mobilisé toute sa famille.

Il adhéra à la SFIO à la Libération où il prit des responsabilités politiques.
Candidat aux législatives de 1962, secrétaire de la section toulousaine en 1963-1967, secrétaire fédéral adjoint en 1962-1964, Paul Aynie devint secrétaire fédéral de la SFIO en 1968, puis du Parti socialiste en 1973.

Il fut élu au conseil régional de Midi Pyrénées durant la mandature d’Alain Savary* de 1974 à 1981.

Paul Aynié fut un proche collaborateur des deux maires socialistes qui se sont succédés à Toulouse : Raymond Badiou* à la libération de Toulouse, (après le 19 août 1944) puis de Louis Bazerque* ; il prit sa retraite en 1974.

Paul Aynié s’était marié en juin 1949 avec Marthe Picot, employée du Trésor, née le 23 mai 1919 à l’Isle-en-Dodon ( Haute-Garonne). Le couple eut deux enfants : Alain, né le 15/10/1949 futur médecin à la Mutualité Sociale Agricole de Montauban ( Tarn-et-Garonne) et Martine, épouse Martinel, née le 26 septembre 1953. professeur de lettres classiques, conseillère municipale de Toulouse et députée socialiste de la Haute-Garonne depuis 2007.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article10590, notice AYNIÉ Paul par Georges Portalés, version mise en ligne le 10 octobre 2008, dernière modification le 19 décembre 2021.

Par Georges Portalés

SOURCES : entretien en avril et mai 2015 avec la famille, ainsi que des camarades ayant connu Paul Aynié. — Notes de Claude Pennetier et Gilles Morin. Arch. OURS, dossiers Haute-Garonne. — Arch. Fondation Jean Jaurès, 6EF73/3. — L’Avenir, 27 juin 1964.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable