Par Alain Dalançon
Né le 17 octobre 1887 à Sainte-Barbe (Vosges), mort le 12 décembre 1947 à Raon-l’étape (Vosges), instituteur, directeur d’école ; militant syndicaliste du SNI et de la CGT des Vosges.
Fils d’Abel Colin, 30 ans, maréchal, et de Marie-Louise Barthélémy, 19 ans, sans profession, Joseph Colin devint instituteur. À sa sortie de l’école normale, il accomplit son service militaire de mai 1906 à mai 1907 au 156e RI. Instituteur à Raon, il épousa le 28 septembre 1909, à Sainte-Barbe, Jeanne-Marie Claire.
Remobilisé le 2 août 1914 au 146e RI, il fut gravement blessé par balles aux deux bras et à la cuisse et fait prisonnier le 20 août 1914 à Fremery (Moselle). Il passa toute la guerre en Allemagne, fut rapatrié le 3 novembre 1918, et ne fut démobilisé que le 22 mars 1919.
Devenu directeur d’école à la Neuveville-lès-Raon (Vosges), Joseph Colin, franc-maçon, était le secrétaire de la société de secours mutuels, de l’œuvre antituberculeuse de l’enseignement primaire et de la section départementale des Vosges du Syndicat national des institutrices et instituteurs, en 1933-1934 et durant le Front populaire. Il obtint la distinction d’officier d’académie en 1931 puis d’officier de l’Instruction publique en 1937.
En février 1937, il était l’un des trois secrétaires adjoints de l’Union départementale CGT des Vosges.
Joseph Colin fut, de janvier à octobre 1947, maire de la Neuveville, commune disparue à cette époque et intégrée dans Raon-l’étape. Une école élémentaire de la commune porte son nom.
Par Alain Dalançon
SOURCES : JO, lois et décrets, 20 août 1931 ; 13 juillet 1937. 2 octobre 1938 — L’École libératrice. — Renseignements fournis par Madame P. Poirot à Jacques Girault. — La Voix du peuple, organe officiel mensuel de la CGT, février 1937 (BNF, Gallica). — Notes de Louis Botella et Jacques Girault.