COTINAUX ou COTINEAUX

Par M. Moissonnier et J.-L. Pinol

Plombier-zingueur lyonnais, militant de la CGT au lendemain de la Première Guerre mondiale.

Le 26 juin 1921, Cotinaux fut élu au bureau du XIIIe congrès de la Fédération du Bâtiment pour la région lyonnaise au cours duquel se dégagea une majorité favorable au syndicalisme révolutionnaire et hostile au réformisme du Bureau confédéral. L’année suivante, au congrès de la 11e région du Bâtiment (qui succéda à la Ligue d’action du Bâtiment d’avant-guerre), il fut candidat au poste de délégué régional et ne fut pas élu. Il était encore membre de la commission exécutive de l’Union des syndicats du Rhône qui, en janvier 1922, lança une circulaire qui préluda à la scission dans le Rhône. Ce texte approuvait la résolution du congrès unitaire tenu à Paris en décembre 1921 : « Vous connaissez — affirmait-il — le germe du conflit : La guerre ! Est-il besoin de rappeler que dès août 1914, l’Union du Rhône prenait la tête des organisations s’opposant à l’infiltration du virus « union sacrée » qui, de revirements en trahisons devait pousser les hommes à la tête de la CGT à substituer à l’intérêt de classe qu’ils prétendaient servir la formule beaucoup plus commode et mieux en rapport avec leurs aptitudes guerrières : l’intérêt général ». Après avoir critiqué les abandons de la direction confédérale sur l’impôt frappant les salaires et les assurances sociales, cette circulaire dénonçait « les néo-syndicalistes du banquet des industriels et des tapis verts de Versailles qui volent au secours de l’État ». Après le congrès de Saint-Étienne et la scission effectuée à Lyon à l’initiative de la tendance réformiste qui installa une nouvelle UD rue Cuvier, il participa à la direction de la CGTU dans le Rhône. S’il ne fut pas délégué au premier congrès de l’UD unitaire, le 5 août 1923, il fit partie de la commission de propagande créée à cette époque. Pendant la durée du congrès de Bourges (novembre 1923), il assura à la tête de l’UD l’intérim de Th. Leclair* qui conduisait la délégation du Rhône.

Cotinaux participa au congrès fédéral du Bâtiment, à Lyon en juin 1925. Ce congrès était organisé par la majorité de la Fédération unitaire qui venait de rompre avec la CGTU. Au cours des débats, il se déclara partisan de Le Pen* et de la fusion immédiate avec les confédérés : « En allant à la CGT, nous apporterons notre esprit... Rester dans l’autonomie, c’est être nuls... J’ai pu retenir mon syndicat dans l’autonomie jusqu’à présent parce que je lui ai demandé d’attendre le congrès [...]. Je conclus en disant qu’il faut aller à la CGT ». Ce qu’il fit.

Le 23 avril 1925, il fut élu à la commission administrative de la Bourse du Travail de Lyon, fonction qu’il remplit jusqu’en mai 1927. Au début des années 30, il participait à l’activité du Théâtre du Peuple, organisme culturel au service des travailleurs lyonnais. Cotinaux mourut au début des années 1970.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article106981, notice COTINAUX ou COTINEAUX par M. Moissonnier et J.-L. Pinol, version mise en ligne le 4 novembre 2010, dernière modification le 4 novembre 2010.

Par M. Moissonnier et J.-L. Pinol

SOURCES : Arch. du syndicat des maçons et aides, Bourse du Travail de Lyon. — Arch. de la Bourse du Travail de Lyon. — Arch. de l’UD-CGT du Rhône. — Le Travailleur du Bâtiment, mars 1924. — Compte rendu du Xe congrès de la Fédération du Bâtiment, Lyon, juin 1925, p. 81.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable