CRAIPEAU Léa, Germaine [née PASQUIER Léa ou PAQUIER]

Par Florence Regourd

Née le 14 octobre 1886 au village de La Coussotière à Sigournais (Vendée), morte le 1er mai 1967 à Saint-Jean-de-Monts (Vendée) ; postière ; syndicaliste CGT, socialiste de Vendée.

Léa Craipeau en 1907(2e à gauche) au bureau de postes de Creil.

Fille de Benjamin Pasquier, propriétaire et débitant de bière et de Louise Soulard ; Léa Pasquier était la seconde de huit enfants, élevée dans la religion protestante jusqu’à ce que son père « se fâche avec Dieu ». Après l’école élémentaire, Léa devint employée des postes, à Creil en 1907, puis à Fontenay-Le-Comte en 1909. Elle rencontra alors Élie Craipeau, lui aussi employé aux Postes qu’elle épousa civilement le 12 septembre 1910. Les Craipeau furent nommés au bureau de poste de La-Roche-sur-Yon (Vendée), où ils habitaient en 1911. Le couple eut deux enfants, Yvan* (biographie d’Yvan Craipeau) né en 1911 et André en 1914.
Léa Craipeau, comme son époux Élie, milita à la Fédération socialiste de Vendée, notamment dans les années 1914-1923. Le premier congrès de la fédération socialiste de Vendée s’était tenu en 1911. Élie Craipeau fut élu secrétaire de la section de la Roche-sur-Yon en 1913, puis secrétaire fédéral au congrès fédéral de février 1914. Quand Élie Craipeau est mobilisé en 1914 comme télégraphiste au Maroc où il est blessé, jusqu’en 1919, c’est son épouse qui maintient la section yonnaise SFIO, désorganisée, pendant la guerre 14-18. Léa Craipeau demeure employée des Postes à La Roche-sur-Yon. Après la guerre, seule la section de la Roche semble avoir tenu. Élie Craipeau, proche de Ludovic Clergeaud* qui entretint avec lui une correspondance et une fraternité franc-maçonne, redevint secrétaire de la fédération SFIO en 1919 jusqu’en 1920. Les Craipeau recevaient à leur table des responsables socialistes comme Compère-Morel*. Léa Craipeau semble avoir maintenu son adhésion suivant Élie Craipeau qui redevint secrétaire fédéral de 1924 à 1926 et qui militait également à la Fédération postale. On la trouve cependant à nouveau adhérente à la section SFIO de La Roche-sur-Yon en 1932.
Considérée dans la famille comme une « grande dame » au point de vue de son élégance et une « forte femme » au point de vue de son caractère, Léa Craipeau resta très proche de ses trois sœurs dont la plus jeune, Simone, qu’elle avait quasiment élevée et qui épousa le Dr. Pabœuf, futur maire radical-socialiste de Luçon (Vendée) à la Libération.
Léa et Élie Craipeau suivirent leur carrière à la Poste, Élie nommé à Nantes en 1926, elle suivit son mari en 1934, nommé receveur des postes à Conflans-Sainte-Honorine ; puis de retour en Vendée, à Challans, en 1938. Les Craipeau se fixèrent ensuite à Saint-Jean-de-Monts où Élie Craipeau prit sa retraite en 1943 et continua à militer sans que son épouse ne se mette en avant. Léa Craipeau, plus jeune, prit sa retraite après lui et mourut le 1er mai 1967 à Saint-Jean-de-Monts.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article107373, notice CRAIPEAU Léa, Germaine [née PASQUIER Léa ou PAQUIER] par Florence Regourd, version mise en ligne le 4 novembre 2010, dernière modification le 14 mars 2016.

Par Florence Regourd

Léa Craipeau en 1907(2e à gauche) au bureau de postes de Creil.

SOURCES : Arch. Dép. Vendée, 4 M 403. —.Ludovic Clergeaud, Le socialisme en Vendée, op. cit. ; Fonds PS déposé au CDHMOT de Vendée ; Témoignage d’Y. Craipeau ; Yvan Craipeau*, Mémoires d’un dinosaure trotskyste, L’Harmattan, 1999 ; Florence Regourd, Ludovic Clergeaud (1890-1956) Métayer. 50 ans d’engagement en Vendée, Geste éditions, 2013 ; Témoignages et iconographie de la famille Craipeau (Sylvie Craipeau, 2015) ; Femmes et Militantes. 7 portraits de femmes engagées dans le combat social en Vendée (Publication du CDHMOT, 2016).

ICONOGRAPHIE : Léa Craipeau en 1907(2e à gauche) au bureau de postes de Creil.

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