Par René Gallissot
Né le 5 mars 1907 dans le Cher ; communiste clandestin à Alger en 1940-1941.
Charpentier à Oran, après la réunification syndicale de 1935-1936, A. Crouail est secrétaire du syndicat CGT du Bâtiment d’Oran. Communiste recherché, il quitte Oran pour la clandestinité à Alger en décembre 1940. Peut-être répond-il à l’appel fait à des Oranais dont Thomas Ibanez* pour réorganiser le PCA autour des anciens des Brigades internationales (G. Raffini*, M. Laban*) sous l’impulsion des communistes espagnols réfugiés, à l’initiative notamment de F. Ramon Via* dit Manuel.
Ce sont eux qui diffusent la Lutte sociale et l’appel à l’indépendance de l’Algérie tiré dans une villa en bord de mer. C’est précisément comme J-B. Pastor*, en se présentant à cette villa qu’Adonis Crouail est arrêté le 14 janvier 1941. Il est envoyé à la prison Barberousse d’Alger puis transféré à celle de Maison-Carrée [El Harrach], rejoignant les autres prisonniers communistes. Il est ainsi jugé en mars 1942 au procès dit des 61 (communistes) ; comme son dossier ne comprend que les circonstances de son arrestation, il est un des rares acquittés. Il est ensuite interné au camp de Djenien-Bou-Rezg dans le Sud algérien.
Par René Gallissot
SOURCES : Arch. Wilaya Oran, notes d’A. Taleb-Bendiab. — J.-L. Einaudi. Un rêve algérien. Histoire de Lisette Vincent, une femme d’Algérie, Dagorno, Paris 1994.