CROUS Joseph

Militant syndicaliste, Joseph Crous était en 1920 responsable du syndicat CGT des ouvriers bouchonniers du Boulou (Pyrénées-Orientales). Il fut, à la fin de 1920, un des signataires de l’appel « Pour le respect des droits syndicaux ».

En 1920 le mouvement syndical du Boulou comprenait deux organisations. Outre le syndicat des ouvriers bouchonniers dont Joseph Crous apparaît comme le principal animateur et qui, en 1921, prit 160 timbres à la trésorerie de l’UD (contre 900 timbres et 700 timbres pour les syndicats de bouchonniers des deux localités voisines de Céret et de Maureillas) existait également au Boulou un syndicat d’ouvriers agricoles — voir Cauvy Alfred*. À ce propos, Joseph Crous pouvait écrire, dans le numéro d’août 1920 de l’Action syndicale, que le développement du mouvement syndical dans sa commune avait été possible grâce au « dévouement enthousiaste des militants locaux, peu nombreux mais actifs et intelligents [est cité notamment un militant nommé Pagès] (...) et aussi grâce à la propagande méthodique de Ricart, l’infatigable secrétaire de notre Union départementale ». Joseph Crous représenta son syndicat au VIIe congrès de l’Union départementale des syndicats ouvriers des Pyrénées-Orientales réuni à la Bourse du Travail de Perpignan le 5 septembre 1920. Ce congrès aborda le problème posé par la grande grève des cheminots du printemps. Dans une intervention, Joseph Crous posait le problème de l’attitude de la CGT face à ce vaste mouvement revendicatif et interpellait en ces termes le secrétaire de l’UD, Ricart* : « mais pourquoi la CGT qui n’était pas favorable à la grève des cheminots lança-t-elle d’autres organisations dans la lutte ? Pourquoi combattait-elle alors cette grève ? »

Le 11 janvier 1921, Joseph Crous présida une réunion que tint au Boulou le délégué de la Fédération nationale du Tonneau, C. Nicolas.

C’est en tant que secrétaire du syndicat des ouvriers bouchonniers qu’il assista le 24 mai 1921 à une réunion du Parti communiste tenue par Vernochet, inspecteur primaire en instance de révocation et délégué à la propagande de l’Interfédération du Midi du Parti communiste, en tournée dans les Pyrénées-Orientales. Joseph Crous raccompagna Vernochet en gare du Boulou où il fit, selon le commissaire spécial du Perthus, de la propagande antimilitariste.

D’après Ricart (L’Action syndicale, janvier 1922), le départ de Crous, secrétaire du syndicat (de la CGT ou de sa commune ?) provoqua sa désagrégation. voir également : Coste François*.