CUEFF Jean-Marie

Fils d’un porteur meunier et d’une aubergiste, Jean-Marie Cueff, 1m61, cheveux châtains, yeux bruns, selon son matricule militaire, orphelin de père et de mère, était boulanger à Plouescat lorsqu’il signa un engagement de 7 ans dans la marine nationale à la mairie de Brest (Finistère) le 21 août 1917. Il résilia son contrat le 2 octobre 1920, retourna vivre quelques mois à Plouescat avant de prendre une inscription maritime à Morlaix.

Il naviguait sur le Cantal lorsqu’il débarqua à Rouen en septembre 1922. Élu peu après trésorier du syndicat unitaire des Marins de Rouen, il fut arrêté avec Fernand Quelain, le secrétaire, le 13 janvier 1923, pour avoir distribué aux dockers des tracts contre l’occupation de la Ruhr.

Au congrès des syndicats unitaires (CGTU) des Inscrits maritimes qui se tint à Paris le 21 juillet 1923, fut créée la Fédération unitaire le la Marine marchande et des pêches dont le siège fut fixé au Havre (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), Henri Julie fut élu secrétaire général, assisté d’Yves Masson secrétaire adjoint, Jean-Marie Cueff (trésorier), Jean Marin (trésorier adjoint) et Joseph Sadou (archiviste).

Un an plus tard, Cueff, qui était proche d’Henri Julie, choisit de quitter la CGTU pour fonder avec lui la Fédération des Marins de France le 24 février 1924. Le bureau était composé d’Henri Julie (secrétaire général), Yves Masson et Jean-Marie Cueff (secrétaires adjoints), André Bassaler trésorier.. Permanent fédéral, il fut missionné pour développer la propagande dans les ports de la moitié Nord de la France. Ainsi, en février 1925, il fit une tournée de conférences dans les ports bretons avec Maurice Simonin, de l’Alimentation et Marie Orlianges. De retour à Rouen en juillet 1925, il partit pour le Maroc.

À Bordeaux fin 1925, Jean-Marie Cueff fut élu secrétaire du syndicat unitaire des Inscrits maritimes en mars 1926 et il appartenait à la direction de l’UD-CGTU de la Gironde dont Ernest Constant était alors secrétaire.

En 1927, il était à nouveau au Havre où il épousa Marie Hervéou le 9 mars 1928. Incorrigible bagarreur, il fut condamné à 25 frs d’amende pour coups par le tribunal correctionnel du Havre le 15 mai 1929. Le 26 août 1936 il signa une nouvelle inscription maritime dans le port normand.