CUILLERON Antoine

Par M. Moissonnier

Né le 1er juin 1882 à Saint-Étienne (Loire), demeurant en 1923, 43 rue Schmith à Lyon (Rhône), comptable, militant du mouvement coopératif, membre du Parti socialiste SFIO avant la Première Guerre mondiale, Antoine Cuilleron joua un rôle politique et social important à Lyon. Après le congrès de Tours, il opta pour le Parti communiste SFIC. Le 28 août 1921, au premier congrès fédéral du PC tenu à la mairie du VIe arr. sous la présidence de Frossard, il était membre de la commission de vérification des mandats. Le 14 mai 1922, il fut candidat au conseil d’arrondissement dans le très difficile 1er arrondissement de Lyon et il ne recueillit que 83 voix. Cette année-là, et jusqu’en 1923, date à laquelle la droite du Parti prit la direction de la Fédération, il siégea au comité directeur fédéral.

Il devint en 1923 secrétaire du syndicat unitaire du gaz et participa au IIe congrès de la CGTU tenu à Bourges du 12 au 17 novembre. Il prit part également au IIIe (Paris, 26-31 août 1925) et au IVe congrès (Bordeaux, 19-24 septembre 1927). Cette même année 1927, il avait participé à Bordeaux au Ve congrès de la Fédération de l’Éclairage et Forces motrices, tenu du16 au 18 septembre — voir Émile Dubois*.

Au début des années trente, son activité au sein du PC augmenta. Lors des élections législatives de 1932, il fut candidat dans la 2e circonscription du Rhône et il rassembla 400 voix au premier tour et 134 au second. Le 7 octobre 1934, dans le canton de Taron, il brigua un siège au conseil général sans plus de succès. Après la réunification syndicale, en 1936, il devint secrétaire général du syndicat lyonnais de l’Alimentation et entra en vif conflit avec la direction de la coopérative d’alimentation « Les Coopérateurs ». Après le rejet par son gérant, Morand, des revendications des gérants, Cuilleron déclencha une grève qui ignorait l’accord passé en 1920, au congrès d’Orléans, entre la CGT et la Fédération nationale des coopératives et qui excluait la grève dans les magasins coopératifs. Le conflit fut réglé par un arbitrage de la Bourse du Travail impliquant la satisfaction des revendications des gérants, accompagnée du renouvellement de l’accord de 1920.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article107594, notice CUILLERON Antoine par M. Moissonnier, version mise en ligne le 4 novembre 2010, dernière modification le 4 novembre 2010.

Par M. Moissonnier

SOURCES : Arch. Nat. F7/13586 et F7/13714 rapport du 20 septembre 1927. — Le Cri du Peuple du Sud-Est, année 1921. — Presse locale : Le Progrès et Lyon Républicain pour les élections. — Le Semeur, organe de la Bourse du Travail de Lyon, août-septembre 1936.

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