Par Claude Pennetier
Née le 20 novembre 1922 à Paris (XIIIe arr.), morte le 24 avril 2016 en Seine-Saint-Denis ; employée EDF ; communiste ; résistante ; militante de la mémoire de la Résistance à Sevran (Seine, Seine-Saint-Denis).
Ses parents vinrant à Sevran en 1923. À seize ans, Denise Descoins devint secrétaire de l’Union des jeunes filles de France de Sevran. Aux côtés de Danielle Casanova, elle assista, au Père-Lachaise, début août 1937 aux obsèques de la photographe Gerda Taro tuée en Espagne. Elle milita avec Lucien Sportisse, instituteur à Sevran de 1937 à 1939 et Gaston Bussière.
Absente de Sevran de février 1939 à février 1940, elle reprit alors contact avec les communistes. Par la suite elle participa à la Résistance et fut en liaison avec l’OS, le Front national et assura les liaisons des FTP. Le 12 avril 1978, elle obtint la carte de volontaire de la Résistance et le 18 juin 1978 celle de combattant. Son oncle Jean Hemmen avait été fusillé.
Employée à EDF à la Libération, militante de la CGT, elle prit sa retraite en 1978. Animatrice de l’Amicale laïque de Sevran, elle fut ensuite une très active militante de la mémoire de la Résistance dans la Seine-Saint-Denis, multipliant les initiatives et les contacts avec les scolaires. Témoin de l’internement pendant quatre jours de quatre-vingt-quatre femmes, enfants et hommes juifs dans une école de Sevran en 1942, elle obtint la pose d’une plaque sur l’école Victor Hugo le 19 avril 2005 et témoigna à cette occasion.
Elle était mariée et mère d’un fils.
Par Claude Pennetier
SOURCES : Sevran, 1978. — Témoignages. — Louis Blésy, La Résistance à Sevran, Municipalité et ANACR, 1989. — Frédéric Delorca, Denise Albert, une Résistante à Sevran, Le Temps des Cerises, 2011.