LECOMTE Claude

Le père de Claude Lecomte, ouvrier mécanicien, syndiqué CGT, dirigea en 1936 la grève à la Société d’optique ; sa mère, née Simone Boivin, fut sténodactylo dans une compagnie d’assurances.

Après sa scolarité primaire dans le XXe arr., Claude Lecomte poursuivit jusqu’en 1949 ses études secondaires au collège Chaptal, mais échoua au baccalauréat. De l’automne 1949 à février 1952, il travailla chez son père qui s’était établi artisan en mécanique de précision.

Claude Lecomte adhéra à l’Union de la jeunesse républicaine de France (UJRF) en mai 1947 et au PCF en février 1948 ; il participa, en 1951, au Festival mondial de la Jeunesse à Berlin. En mai 1948, il suivit une école fédérale de l’UJRF, en octobre 1949 un stage national.

De février 1952 à novembre 1953, Claude Lecomte fit son service militaire en Algérie. Affecté à la garnison de Bône, il noua des contacts avec les communistes algériens ; avec leur aide, il rédigea et distribua des tracts destinés aux recrues venant de France ; ces tracts les appelaient surtout à ne point s’engager dans la Guerre d’Indochine et affirmaient que l’Algérie n’était pas la France. Il fut arrêté alors qu’il distribuait des tracts dans sa caserne ; il fut emprisonné à Constantine, de février à novembre 1953, pour « atteinte au moral de l’armée » et « tentative d’arracher à l’autorité de la France des territoires sur lesquels cette autorité s’exerce ». Toutefois, sous la pression d’un fort mouvement de solidarité en France et en Algérie, il obtint la liberté provisoire et le procès tourna court.

Après son retour à Paris, Claude Lecomte suivit une formation professionnelle de tôlier et fut ensuite, jusqu’à la fin de 1956, tôlier chez Liotard. En février 1956, il épousa à Boulogne-Billancourt (Seine, Hauts-de-Seine) Josiane Sarlagou. Le couple eut deux enfants, Gilles (septembre 1956) et Pascale (avril 1960), avant de se séparer. Il se remaria, en mars 1970 à Argenteuil (Val-d’Oise), avec Micheline Frischmann et ils eurent un fils, Fabrice (octobre 1971).

Secrétaire du cercle UJRF Jean Quéré (XIXe) et membre du comité de la section communiste du XIXe arr., Amérique, Claude Lecomte suivit, en mai 1955, une école fédérale du PCF. En décembre 1956, il fut élu au comité national de la JC et devint permanent. Du 10 mars au 16 avril 1957, il suivit l’école centrale du PCF. De février 1958 à avril 1961, il fut journaliste à L’Avant-Garde. En 1962, il fut délégué au congrès de la JC cubaine ; la délégation rencontra Fidel Castro et Che Guevara.

En avril 1962 — en même temps que Paul Laurent et Henri Martin* —, Claude Lecomte quitta, pour des raisons d’âge, la JC. Il devint collaborateur du CC, adjoint de Raoul Calas pour les problèmes de la presse communiste. Par ailleurs, il fit partie du collectif responsable du travail dans l’armée et de la rédaction du journal Soldat de France.

De janvier 1968 à mars 1992, Claude Lecomte fut journaliste à l’Humanité, d’abord à la rubrique des informations générales, qu’il dirigea de 1970 à 1976. En novembre 1972, il fit partie, avec Étienne Fajon*, d’une délégation en URSS, au cours de laquelle se déroula un entretien assez tendu avec Souslov. De janvier 1976 à juillet 1984, Claude Lecomte fut rédacteur en chef adjoint de l’Humanité-Dimanche, et, de 1984 à 1990, directeur du service politique de l’Humanité quotidienne. Ensuite, jusqu’à sa retraite en mars 1992, il couvrit la rubrique de la région Paris-Île-de-France.

Après sa retraite, Claude Lecomte continua de collaborer bénévolement à l’Humanité, sur les problèmes de Paris-Île-de-France. Et il consacra davantage de temps à l’écriture de livres. À partir de janvier 1999, il fut membre du bureau national de l’Amicale des Vétérans du PCF.