BOBO Marinette ou Manou

Par Guy Herbreteau

Née le 17 juillet 1943 à Toulouse (Haute-Garonne) ; garde-barrière puis cadre à la SNCF ; secrétaire du syndicat Maîtrise et cadres de Paris-Sud-Ouest (1984-1990), membre de la Commission exécutive de la fédération des Cheminots CGT (1979-1986), élue à la Commission financière et de contrôle (1986-1993), secrétaire du syndicat de Toulouse à partir de 1991 ; militante communiste.

Fille d’un artisan peintre, Marinette Bobo naquit dans une famille de cinq enfants, trois filles et deux garçons. Son enfance fut marquée par une éducation religieuse qui la conduisit plus tard à assurer quelque temps les leçons de catéchisme. Elle travailla dans l’usine de vêtements Carcel-Habillement puis, le 8 août 1962, entra à la SNCF comme auxiliaire garde-barrières, métier qu’elle exerça jusqu’en 1969. Bien que titulaire d’un brevet d’études du premier cycle, la SNCF ne lui proposa pas d’emploi correspondant à sa formation. Elle accéda au cadre permanent en juin 1965. En 1968, elle passa l’examen d’employée stagiaire et fut nommée dans un poste d’employée en 1969. En 1980, elle fut reçue à l’examen de contrôleur Voie et Bâtiments (VB), niveau maîtrise. Nommée à ce grade en mai 1984 à Paris-Austerlitz, elle revint à Toulouse en 1990. En octobre 1991, elle accéda au grade de technicien Voie principal puis, en octobre 1997, au niveau de cadre Équipement.

Sensibilisée par certains militants aux nombreux problèmes d’injustice, elle avait adhéré à la CGT en 1966. Elle s’investit rapidement au syndicat de Toulouse et devint responsable de la commission féminine du syndicat et à ce titre membre de la commission exécutive. Elle participa au collectif féminin de l’Union départementale CGT de Haute-Garonne, puis devint membre du bureau et du secrétariat du secteur fédéral des cheminots de Toulouse où elle assuma la responsabilité de « l’activité femmes » et le suivi du comité technique de l’Équipement. De 1979 à 1991, elle fut membre du collectif féminin fédéral, membre de la commission fédérale juridique « Action Droit et Liberté » de 1984 à 1990. Avant son retour à Toulouse, elle avait été membre du comité général de secteur de Paris-Sud-Ouest et secrétaire du syndicat UFCM (Union fédérale cadres et maîtrise) de Paris-Sud-Ouest de mai 1984 à 1990, puis occupa le secrétariat du syndicat UFCM de Toulouse à partir de 1991. Elle fut membre de la commission exécutive de la Fédération des cheminots de 1979 à 1986.

Marinette Bobo fit partie également de nombreuses délégations, notamment dans le cadre des comités d’entreprise. Au niveau national elle fut membre de la commission jeunesse du comité central des activités sociales (CCAS) de 1980 à 1983 et membre de la commission formation emploi du comité central d’entreprise (CCE) jusqu’en mars 1992. Elle fut administrateur CGT de l’Association de gestion des congés individuels de formation (AGECIF), puis membre de la délégation de la commission professionnelle centrale de l’Équipement de 1984 à 1991.

Membre du PCF depuis 1968, elle fut secrétaire de cellule, membre du comité fédéral et du bureau fédéral de Haute-Garonne et responsable de la commission « Cadre de vie logement ». À Paris, elle avait été secrétaire de cellule de la direction régionale SNCF (Valhubert) et membre du comité de section du XIIIe arrondissement. De retour à Toulouse, elle devint membre du comité puis du bureau de la section des cheminots. Elle fut candidate du PCF lors d’élections municipales de Toulouse.

Militante d’association, elle fut membre du conseil d’administration de l’association France-Tchécoslovaquie et membre du bureau du comité toulousain. Mutualiste, elle fut élue au conseil d’administration de la Mutuelle des cheminots de Midi-Pyrénées. Elle est présidente du groupe vocal Équinoxe (chorale) depuis 1995.

Interrogée, elle souligne les efforts qu’elle dut faire pour son intégration dans les structures syndicales à majorité masculine, la lutte permanente qu’elle dut mener pour le respect et la reconnaissance du droit des femmes, mais aussi la joie qu’elle éprouva à voir aboutir, grâce à sa ténacité, de nombreuses revendications. Elle avait été victime de discrimination syndicale dans l’entreprise et dut porter l’affaire devant les prud’hommes, également pour non-respect de la loi sur l’égalité professionnelle entre hommes et femmes.

Mariée, puis divorcée, Marinette Bobo eut un fils.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article1078, notice BOBO Marinette ou Manou par Guy Herbreteau, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 15 octobre 2021.

Par Guy Herbreteau

SOURCES : Arch. Fédération CGT des cheminots. — Comptes rendus des congrès fédéraux. — Renseignements communiqués par Marinette Bobo. — Notes de Jean-Pierre Bonnet et de Pierre Vincent.

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