Instituteur, puis professeur d’arabe ; syndicaliste CGT, un des fondateurs du Cartel des syndicats fédérés de Tunisie ; militant socialiste de la SFIO, franc maçon.
Instituteur puis professeur d’arabe à l’Ecole normale d’instituteurs à Tunis, d’origine algérienne, Mohamed Daly Yahia fut distingué en 1923 officier de l’Instruction publique.
En 1929, il représenta la Tunisie à la Conférence internationale du Travail à Genève. Il fut le seul « indigène » à accéder à la commission administrative de l’UD-CGT et à son bureau avant le Front populaire. À partir de 1938, il devint secrétaire adjoint « indigène » de l’UD.
Membre de la commission administrative de l’UD-CGT de 1930 à la dissolution de la centrale dix ans plus tard, Yahia Daly fit partie de la délégation du bureau exécutif de l’UD venue apporter le 14 juin 1940 son soutien à la Grande-Bretagne en guerre contre les puissances de l’Axe.
Retraité il fut dénoncé para le présidence du Conseil en 1941 comme franc-maçon, de la loge La Volonté à Tunis.
Après avoir réintégré l’UD-CGT et sa commission administrative en 1945, il la quitta pour fonder, avec Albert Bouzanquet, le Cartel des syndicats fédérés de Tunisie. Il en fut élu secrétaire général lors du congrès constitutif du 23 février 1947.
Il militait également au Parti socialiste SFIO.
SOURCES : JO, 12 août 1923, Claude Liauzu, Thèse, 1977. — Juliette Bessis, Les Fondateurs : index biographique des cadres syndicalistes de la Tunisie coloniale (1920-1956), Paris, L’Harmattan, 1985. — Notes d’Alain Dalançon.