Par Yves-Claude Lequin
Né vers 1869 à Varsovie ; mort le 15 mars 1932 à Saint-Claude (Jura). Docteur en médecine. Militant socialiste.
Né dans une famille modeste, Ignace Daum n’eut pas moins de onze frères et sœurs, tôt orphelins. Très jeune, il aurait milité dans une organisation clandestine du Parti socialiste polonais, lutté contre l’oppression tsariste. Arrêté, il fut jugé et emprisonné deux ans puis exilé. Il acheva alors ses études de médecine à Paris où il obtint son doctorat.
I. Daume vint d’abord exercer dans la même région que son frère Henri Daum*, à Molinges (Jura) puis aux États-Unis ; de retour dans l’Ain, à Dortan, il se fixa définitivement à Saint-Claude en 1918.
Resté militant socialiste, il entra au Comité fédéral du Parti socialiste, lors du congrès qui décida l’autonomie le 6 février 1921. Il y serait demeuré constamment ensuite, représentant le courant modéré de ce parti, défendant par exemple, en février 1926, la participation éventuelle de ministres socialistes à un gouvernement radical ; il fut également actif à la Ligue des droits de l’Homme. Il fut, enfin, le principal animateur de l’Université populaire de Saint-Claude.
Par Yves-Claude Lequin
SOURCES : Arch. Dép. Jura, M suppl. 259. — Le Jura socialiste, 16 janvier 1926 ; 20 et 27 mars 1932, notices nécrologiques.