Par Jean Lorcin
Né le 27 janvier 1908 à Paris ; militant anarchiste et syndicaliste révolutionnaire de la Loire.
Fils de Jean et de Marie Besset. Membre du groupe anarchiste communiste de Saint-Étienne (Loire) en 1926, G. David fut proposé à l’inscription au contrôle des activités anarchistes en janvier 1928.
Habitant le N°12 cité Solaure à Saint-Étienne (Loire) ami et voisin de Auguste Meallier, anarchiste notoire en mai 1929. Il vécut ensuite chez Mr Madorier (son cousin), limonadier 6 rue de Clermont à Thiers (Puy-de-Dôme).
Secrétaire de la section des plombiers-zingueurs du syndicat du Bâtiment, arrêté le 11 avril 1938, Gabriel David comparut en novembre devant les assises de la Loire mais fut acquitté.
Il avait été inculpé avec Garnier André pour coups et blessures avec préméditation lors d’une rixe qui coûta la vie à un chef de chantier Chauzier ou Chouzier, également membre de la CGT, le 19 avril 1938.
Ce fut l’occasion pour les dirigeants communistes de l’UD de se désolidariser de ceux qui « pratiquent la politique de la trique... ». Cette attitude suscita la création d’un « comité de défense de Garnier-David » impulsé par les minoritaires de la CGT et dirigé par Urbain Thévenon. David fut acquitté par la cour d’assises, devant la fragilité de l’accusation.
L’affaire Garnier-David qui eut des prolongements jusqu’à l’exclusion des communistes de la CGT fut l’occasion d’une violente opposition entre la majorité communiste de l’UD et les minoritaires (syndicalistes révolutionnaires et ex-confédérés).
Par Jean Lorcin
SOURCES : Arch. Nat. F7/13060. — Archives départementales du Puy-de-Dôme, M 3886. — Henry Destour, Les syndicalistes révolutionnaires, Mémoire de Maîtrise, op. cit. — Papiers Thévenon. — Monique Luirard, La Région stéphanoise dans la guerre et dans la paix (1936-1951), Centre d’Études foréziennes/Centre Interdisciplinaire d’Études et de Recherches sur les Structures régionales, 1980, 24 cm., V-1 024 pages. — Jacques Girault, Benoît Frachon Communiste et syndicaliste, Presses de la Fondation nationale des Sciences politiques, 1989, 22 cm., 364 pages. — Notes de Richard Dujon.