De BORNIOL André, Henri

Issu de la fameuse famille d’ordonnateurs de pompes funèbres, André de Borniol possédait l’un des plus important hôtels de Caen (Calvados), ainsi que des propriétés situées quelques kilomètres au sud de cette ville, dans la commune de Laize-la-Ville, dont il fut maire de 1908 à 1934.

Politiquement, le préfet le décrivait comme "un illuminé suivant aveuglément les directives de sa femme qui passe pour avoir des idées très avancées". De Borniol appartint d’abord à la mouvance des chrétiens de gauche et collabora au journal l’Eveil normand, organe de la Jeune République dans le Calvados. Puis il adhéra à la SFIO au début des années 1930. Partisan de l’objection de conscience, il était par ailleurs militant actif de la Ligue internationale des combattants de la paix, organisation assez bien implantée dans le Calvados, dont il fut le secrétaire pour la section de Caen.

En 1934, il fut chargé par Marie Langlois*, secrétaire départementale de la CGT, de la gérance des soupes populaires organisées à Caen en faveur des chômeurs. Au cours de l’année 1935, André de Borniol joua un rôle important dans le regroupement des forces de gauche à Caen et dans le Calvados. C’est à ce titre qu’il fut désigné comme président du comité de Front populaire départemental.

Il était marié et avait un enfant au moins.