DECOSTÈRE Léon

Né le 11 juillet 1871 à Tourcoing (Nord), mort le 4 juin 1950 à Tourcoing ; métallurgiste ; militant syndicaliste et socialiste du Nord.

Fils de forgeron, Léon Decostère obtint son certificat d’études primaires, puis apprit le métier de tourneur sur métaux qu’il exerça dans des entreprises de Tourcoing après un court passage à Anor (Nord). Il fonda le syndicat des mécaniciens dont il fut nommé secrétaire-trésorier. En 1908 il devint secrétaire de la Fédération des Métaux. De 1928 à 1935, il fut secrétaire de l’Union départementale de la CGT et, de 1913 à 1935, conseiller prud’homme. Président fondateur de la caisse d’Assurances sociales « Le Travail », puis de la caisse départementale d’Assurances sociales du Nord, il fut frappé d’hémiplégie en 1935 et dut cesser toute activité.

En 1912, Decostère avait joué un rôle important dans les grèves des mécaniciens à Tourcoing. Réfugié à Paris au début de la guerre, il fut placé (mars 1915) en sursis d’appel à l’usine d’armement (Delaunay-Belleville) de Saint-Denis et devint secrétaire général des délégués d’ateliers. Animateur des grèves, 12-18 mai 1918, il fut envoyé, par mesure disciplinaire, à Pompey (Meurthe-et-Moselle). Il participa de façon active aux grèves de 1920-1921 à Roubaix-Tourcoing et assista jusqu’en 1935 à tous les congrès départementaux et nationaux de la CGT. Depuis 1919, il était membre du Parti socialiste SFIO.
Un Decostère, secrétaire de l’Union départementale confédérée, prit la parole le 12 février 1934 à Lille. Il s’agit peut-être de lui.

Lors de la scission au sein de la CGT, il rejoignit FO. Un vibrant hommage lui fut rendu, le 1er mai 1951, par l’Union locale FO de Tourcoing ainsi qu’à Jules Parquet, ancien secrétaire du syndicat du Bâtiment.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article108618, notice DECOSTÈRE Léon , version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 27 décembre 2020.

SOURCES : Papiers conservés par sa fille Mme Lagache-Decostère (Tourcoing). — Me Jacques Ameye, La Vie politique à Tourcoing sous la IIIe République, 1963. — J.-P. Brunet, Une banlieue ouvrière : Saint-Denis (1890-1939), Thèse, 1978. — Force Ouvrière, hebdomadaire de la CGT-FO, 10 mai 1951. — Antoine Michel, Le parcours syndical de Paul Devoye, Master 1, Lille.

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