DELAINE Louis, César

Fils d’un tanneur et d’une lingère, Louis Delaine est présenté comme le créateur de la Fédération nationale des industries du papier-carton mais on ne dispose pas de toutes les informations sur ceux qui déposèrent les premiers statuts fin 1899. L’historique de la Fédération du papier rédigé en 1925 par Marcel Vardelle* précise : « A ses débuts, la Fédération du Papier groupait surtout des transformateurs du papier et du carton. Paris, Lyon, Bordeaux, Lille, Limoges, Essonnes, etc. formaient les éléments principaux de la Fédération. L’Isère avait bien vu un essai de constitution de syndicats ouvriers fabriquant le papier et le carton. Ces essais furent suivis de grèves longues et peu heureuses. Brignaud est une illustration de cette période. 1908 voyait la grève des papetiers d’Essonnes, au cours de laquelle le camarade Delaine, alors secrétaire fédéral fut emprisonné. »

Délégué au XVe congrès national corporatif — 9e de la CGT — et à la conférence des Bourses du Travail tenus à Amiens du 8 au 16 octobre 1906, il vota pour la proposition du guesdiste Victor Renard* demandant que des relations s’établissent entre la CGT et le Parti socialiste SFIO (736 voix contre, 34 pour).

Louis Delaine en fut le secrétaire de 1906 à 1908 au moins. Après son emprisonnement, il se retira de la vie militante mais resta socialiste.

Revenu à l’activité militante au début de la Première Guerre mondiale, Delaine reprit sa fonction de secrétaire de la Fédération. Depuis l919, la fédération nationale des industries du papier, du carton et parties similaires regroupait : « les ouvriers fabriquant le papier et le carton, ainsi que ceux des transformateurs qui ne travaillent pas en commun avec les imprimeurs ». Marcel Vardelle* lui succéda en 1922. Delaine fut élu conseiller municipal de Bondy (Seine), sur la liste d’Isidore Pontchy*, le 7 décembre 1919. Le conseil le désigna comme 2e adjoint au maire mais la mort le surprit bien avant la fin de son mandat. Il était demeuré avec la minorité socialiste après la scission de Tours (décembre 1920).

Marié à Marie Adam (décédée à Bondy le 6 novembre 1941), il était père d’un fils, André, Auguste, né à Paris (XIXe arr.) le 6 juillet 1898.