DELAMARRE Désiré, Honoré

Par Claire Marynower

Né le 24 septembre 1874 à Paris ; employé ; militant CGT de Saint-Denis (Seine, Seine-Saint-Denis) puis d’Oran (Algérie) ; militant socialiste.

Mutilé de guerre, pensionné à 70%, Désiré Delamarre milita à la CGT et vécut à Saint-Denis (Seine) jusqu’en 1926.

Arrivé à Oran, il travailla comme employé de bureau au parc d’aviation militaire de la Sénia au sud d’Oran et devint secrétaire de l’UD-CGT en juin 1927.

Initié le 19 décembre 1928 à la loge La Raison (Grand Orient), il fut compagnon (22 mai 1930) puis maître (26 mai 1932).

Membre de la SFIO en 1927-1928 (membre de la commission des conflits de la fédération en janvier 1927, membre du bureau de la section d’Oran en février 1928), il se présenta dans la 3e circonscription d’Oran (Mostaganem-Mascara) aux élections législatives de la même année puis retira sa candidature pour raisons de santé. Il démissionna du parti en avril 1929.

Élu secrétaire général adjoint de la Bourse du travail d’Oran en décembre 1927, il démissionna aussitôt pour protester contre les pratiques des "unitaires" au sein de la Bourse (syndicats et effectifs gonflés, permanent salarié affilié à la CGTU - Jean Torrecillas - qui tenta de désorganiser les syndicats confédérés) et demanda au maire d’intervenir, sans succès. La BT fut fermée après une grève des dockers en juillet 1929 « dans le but de prévenir des manifestations de nature à troubler l’ordre public » (arrêté municipal du 31 juillet 1929). Rouverte début novembre. Delamarre se présenta alors au secrétariat général, n’obtenant qu’une voix, sans doute la sienne contre Joseph Tari, 9 voix (CGTU), élu. En mai 1930 la BT fut fermée pour diffusion de tracts communistes appelant à la grève les ouvriers européens et "indigènes" de la ville.

En 1930, Delamarre était toujours secrétaire de l’UD confédérée. Rapporteur sur la question de la main d’oeuvre étrangère et indigène au premier congrès des syndicats confédérés d’Afrique du nord, à Alger en février 1930, il demanda le droit pour les travailleurs "indigènes" de s’organiser pour défendre leurs intérêts corporatifs. Resté secrétaire de l’UD au moins jusqu’en 1932, Désiré Delamarre était aussi secrétaire de la section oranaise de la LICP en juin 1932.
Désiré Delamarre signa des articles dans Le flambeau, d’abord à partir d’Oran puis jusqu’en 1934 (fin du flambeau) de Paris où donc il serait venu

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article108876, notice DELAMARRE Désiré, Honoré par Claire Marynower, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 23 février 2022.

Par Claire Marynower

SOURCES : Arch. Dép. d’Oran, Bourse du Travail. — ANOM, Archives de la wilaya d’Oran, Archives de l’APC d’Oran, Archives du Grand Orient de France. Le Peuple, mars 1930. — Demain, Le Semeur. — Notes de Marcel Soubigou.

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