DELESCAUT Alexandre

Né le 28 novembre 1887 à Denain (Nord), Delescaut habita Roubaix (Nord) de 1910 à 1912, exerçant la profession d’ouvrier typographe, alors que sa femme gérait un estaminet fréquenté par les militants anarchistes. Delescaut ne manquait jamais une réunion anarchiste et était un propagandiste dévoué. Le 30 avril 1911, à l’arrivée du ministre du Commerce à Roubaix, il cria « À bas la République ! À bas Biribi ! ». Il fut inscrit au Carnet B de la préfecture du Nord le 17 mai 1911, avec la mention à l’encre rouge « à arrêter ».

Delescaut vint s’installer à Épinal (Vosges) au début de 1913, et s’établit marchand ambulant de bimbeloterie, de mercerie et de bonbons. Il entra rapidement en relation avec les militants anarchistes et révolutionnaires d’Épinal, notamment Auboin*, Bahé*, Cousin* et Loquier* et collabora au journal de Loquier, La Vrille. Delescaut alla se fixer à Pouxeux (Vosges) en mai 1914, puis revint à Épinal en 1916, et ouvrit une boutique de photographe. Soldat (service auxiliaire) au 149e RI ; à Épinal, il fut dirigé le 1er octobre 1917 sur l’atelier de chargement de Lyon pour y travailler comme manoeuvre. Le 13 mars 1918, le colonel commandant le parc d’artillerie de place de Lyon décida de le renvoyer à Épinal : « L’établissement ne pouvant conserver ce militaire signalé comme suspect, le renvoie à son dépôt d’origine ».

À Épinal, Delescaut, pourtant très surveillé, ne fit plus l’objet de nouveaux rapports.