Par Jean-Marie Guillon
Né le 18 février 1895 à Marseille (Bouches-du-Rhône) décédé le 20 août 1973 à Marseille ; voyageur de commerce ; militant communiste de Marseille.
Fils de Gaétan Dell’Anno journalier né à Naples (Italie), et d’Annunciade Amendella, sans profession, remarié avec Jeanne Ronchet, père de deux enfants du premier lit, voyageur de commerce en produits pharmaceutiques, Marius Dell’Anno habitait rue Saint-Lazare à Marseille. Il avait fait la guerre de 1914-1918. Il y avait été blessé, mais n’était pas pensionné. Militant communiste, il avait adhéré à l’Association républicaine des anciens combattants (ARAC) et devint responsable local de l’Association des amis de l’Union soviétique. C’est seulement en août 1941 que la police spéciale proposa son internement administratif car elle avait appris qu’il avait hébergé Joseph Pastor, évadé du camp de Chibron (Signes, Var), environ un mois en janvier 1941, ce qu’il reconnut en précisant que c’était à la demande de Jacques Mécker* et qu’il connaissait Pastor de l’ARAC. Pastor ayant échappé de peu à l’arrestation le 13 août, les policiers s’intéressèrent alors à Dell’Anno, pensant qu’il se cachait peut-être à nouveau chez lui. Ils savaient aussi que Dell’Anno avait reçu d’autres responsables communistes chez lui, notamment Raymonde Nédélec* et qu’il avait été impliqué en avril 1941 dans l’affaire de la direction de la Jeunesse communiste qui avait alors décapitée par la 9e brigade mobile. Dès lors considéré comme « dangereux », il fut envoyé au camp d’internement de Saint-Paul-d’Eyjaux (Haute-Vienne) par un arrêté du 20 août 1941. Les Renseignements généraux donnèrent un avis défavorable à sa libération le 19 février 1942.
Par Jean-Marie Guillon
SOURCES : Arch. Dép. Bouches-du-Rhône, M6/11156 B (ancienne cote) et 5 W 179 (dossier internement). — Site Mémoire des hommes SHD Vincennes GR 16 P 170800 (à consulter). —Marcel-Pierre Bernard, thèse, op. cit., p. 114.