DEMANGEL Solange

Solange Demangel, mariée et mère d’un garçon, était militante communiste. Le 21 juillet 1929, elle figura parmi les 95 communistes arrêtés lors d’une réunion du PC à Villeneuve-Saint-Georges. D’après Le Matin du 22 juillet 1929, elle était « employée de bureau, 142, rue Nationale ». Elle était également membre des Amis de l’URSS. Oppositionnelle, son exclusion fut annoncée par l’Humanité le 13 septembre 1932, en même temps que celle de Capitaine.

Elle adhéra en 1935 à la 18e section socialiste de Paris après avoir milité dans d’autres organisations d’extrême-gauche. Au sein de la SFIO, elle se rallia à la tendance de la Gauche révolutionnaire. Elle se donnait à toutes les tâches, de la plus modeste, comme la vente du Populaire dans la rue, aux plus périlleuses ; ainsi elle appartint aux groupes de combat organisés par la Fédération socialiste de la Seine sous le sigle TPPS (Toujours prêt pour servir).
Le 16 mars 1937, elle accourut à Clichy où une manifestation populaire s’efforçait d’empêcher la tenue d’une réunion des Croix-de-Feu (PSF) du Colonel de La Rocque. La police s’étant interposée, Solange Demangel fut atteinte d’une balle à la tête. Après d’atroces souffrances, elle mourut à Clichy, à l’hôpital Beaujon, le 1er mai 1937.

Elle fut enterrée au cimetière de Pantin le 6 mai 1937, en présence notamment de Marceau Pivert. D’après son acte de décès, elle vivait au 2, square Caulaincourt (XVIIIe arr.). Son nom a parfois été orthographié De Mangel ou Demangelle.
En mai 1939, le Parti socialiste ouvrier et paysan (issu de la Gauche révolutionnaire) afficha un portrait de Solange Demangel à la tribune lors de son congrès.