DEPOORTER Vital

Par Yves Le Maner, Claude Pennetier

Né le 25 mars 1890 à Roubaix (Nord), ouvrier tisseur à Tourcoing, désigné au Comité directeur du Parti communiste français par le IVe congrès mondial (novembre-décembre 1922).

Vital Depoorter était ouvrier tisseur à Tourcoing (Nord). Il mena les grèves du Textile de 1921 dans la région roubaisienne encourageant les ouvriers à l’action violente. Adhérent de la première heure du Parti communiste, il fonda le syndicat CGTU du Textile de Tourcoing en 1922 et en fut le premier secrétaire. Cette même année, il effectua un voyage en Allemagne dans le but d’étudier le fonctionnement des coopératives de ce pays afin d’en tirer d’éventuelles applications au niveau de la coopérative « La Solidarité ouvrière » de Tourcoing. Depoorter entra au Comité directeur du Parti communiste français lors du IVe congrès de l’Internationale communiste réuni à Moscou du 5 novembre au 5 décembre 1922. Était-il lui-même présent en URSS ? Son nom disparut de la liste du CD entériné par le conseil national de Boulogne-sur-Seine (Seine) le 21 janvier 1923. Il en fut de même pour Christen et Barberet, sans qu’une explication politique soit avancée. Frossard affirma : « Sur la liste que nous rapportaient nos délégués, le IVe congrès mondial avait inscrit les noms de deux hommes qui, au même moment, venaient d’être chassés du Parti pour des motifs d’indignité personnelle » (De Jaurès à Lénine, p. 201). Depoorter était-il visé par ces accusations ? Il fut un des signataires, fin 1925, de la Lettre au Comité exécutif de l’Internationale communiste, dite Lettre des 250, critiquant le régime autoritaire du Parti et les conceptions politiques de la direction.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article109570, notice DEPOORTER Vital par Yves Le Maner, Claude Pennetier, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 24 novembre 2010.

Par Yves Le Maner, Claude Pennetier

SOURCES : Arch. Dép. Nord, M 154/195B et M 595/41. — H. Droz, Origines, op. cit., p. 393. — L.-O. Frossard*, De Jaurès à Lénine, notes et souvenirs d’un militant, Paris, 1930. — État civil de Roubaix, 1979.

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