DERNONCOURT François

François Dernoncourt fit partie de la première génération de militants syndicalistes et socialistes du bassin minier du Nord. Membre de la CGT dès sa création, adhérent du POF puis de la SFIO, il fut élu délégué mineur et conseiller municipal d’Escaudain (Nord) en 1912. Réélu en 1919, il hésita longuement lors des scissions de 1921. Délégué (avec Rossy et Pellion) du syndicat des mineurs d’Anzin au Ve congrès de l’Union départementale des syndicats du Nord, tenu à Lille le 26 juin 1921, il opta initialement pour la « vieille maison », mais décida peu après de rejoindre les rangs du Parti communiste et de la CGTU. Délégué au congrès constitutif du syndicat unitaire des mineurs du bassin d’Anzin en 1922, il fit partie de la commission de contrôle de cette organisation et siègea au comité du rayon communiste de Somain dès sa création — voir Brabant René* — tout en assurant, en avril 1924, le secrétariat de la cellule de la fosse Audiffret. Mais, Dernoncourt était loin de s’être intégré au PC et il fit rapidement l’objet de critiques dans Le Prolétaire, puis dans L’Enchaîné. À la fin des années 20, après son échec à l’élection du délégué mineur de la fosse Audiffret, il rejoignit brusquement le syndicat confédéré et réintégra le Parti socialiste SFIO. Dernoncourt devint alors le bras droit d’Eugène Rossy qu’il seconda au sein du syndicat après son élection comme délégué mineur à la fosse Saint-Marck et au conseil municipal d’Escaudain en tant qu’adjoint, Rossy étant maire. Bien qu’il ait pris sa retraite en 1935, il conserva tous ses mandats et siégea au conseil d’administration de la Caisse de secours d’Abscon et assura la vice-présidence de la Caisse autonome des retraites ouvrières des mineurs.

Son attitude équivoque pendant la Deuxième Guerre mondiale le contraignit à cesser toute activité politique et syndicale à la Libération.