DE SAINT-JORES Fabius, Lucien, Maxime

Fils d’un menuisier, Fabius De Saint-Jores, membre des Jeunesses communistes, avait tout juste vingt ans lorsqu’il fonda avec Raymond Cornic la cellule du port du Havre en 1925. C’était une gageure d’introduire un vers communiste dans le fruit de l’anarcho-syndicalisme du syndicat des Dockers autonomes. À la suite d’une dénonciation anonyme, la police perquisitionna son domicile et saisit des tracts qui dénonçaient les opérations au Maroc. Inculpé de propagande antimilitariste, il fut incarcéré quelques jours, puis, choisissant de se faire oublier quelque temps sur les quais, il fut embauché comme menuisier par un artisan du Havre.

Chargé des finances du rayon communiste du Havre en 1926, il milita un temps au sein du syndicat unitaire du Bâtiment dont il fut élu secrétaire en janvier 1927. Arrêté, une fois encore, pour propagande antimilitariste le 4 mai 1927, il fut condamné le 1er juin à trois de prison et 50 frs d’amende. Inscrit au carnet B de la Seine-inférieure à cette occasion, il retourna travailler sur les quais et dynamisa par une active propagande la minorité communiste du syndicat des Dockers autonomes. Une fois encore, il fut arrêté lors des manifestations du 1er août 1929.

Au début des années 1930, il travaillait à nouveau comme menuisier, mais dut être interné à l’asile de Quatre-Mares à Sotteville-Lès-Rouen (Seine Inférieure, Seine-Maritime) le 28 décembre 1933.

En 1938, Fabius De Saint-Jores était toujours signalé comme militant communiste.