Par Jean Maitron
Né le 30 mai 1879 à Montpellier (Hérault), mort le 13 mars 1934 ; dessinateur sur bois ; militant syndicaliste.
Félix Doumenq était déjà avant la guerre un militant très actif dans la région parisienne. Secrétaire de la Fédération nationale des Dessinateurs de France depuis 1910, il avait participé au congrès du Havre (septembre 1912). En 1912 et 1913, il avait fait partie de la commission administrative de la Bourse du Travail de Paris et en 1914, il était secrétaire de la Chambre syndicale des dessinateurs d’art industriels et graveurs sur bois, délégué à l’Union de la Seine et à la CGT. Il travaillait à son compte dans un petit atelier rue de Vaugirard.
Doumenq fut mobilisé en 1914 et affecté aux bureaux du ministère de l’Intérieur où il se trouvait encore en février 1916. Il siégea à la Commission supérieure des allocations militaires qui fonctionnait dans ce ministère. Il est curieux de le voir figurer dans un répertoire de militants signalés pour attitude pacifiste ou révolutionnaire depuis la mobilisation.
En 1920, il redevint secrétaire de son syndicat avant d’accéder aux mêmes fonctions à la Fédération des Dessinateurs de France et des Colonies qu’il avait contribué à reconstituer sur de nouvelles bases en avril de la même année. Voir Ouvrard. Depuis mai 1921, il était membre de la Commission administrative de la CGT et conserva ces triples responsabilités jusqu’à sa mort en mars 1934. Collaborateur assidu du journal Le Peuple — dont il était aussi actionnaire et administrateur — il était entré à la Commission de l’enseignement et de l’éducation ouvrière mise en place par la CGT après son XXe congrès (1929) ; il était un de ses délégués titulaires au Conseil supérieur de l’Enseignement technique et, quelques mois avant sa mort, en septembre 1933, il avait présenté le rapport sur ces questions au XXIIe congrès confédéral national.
Par Jean Maitron
SOURCES : Arch. Nat. F7/13053, F7/13794. — Arch. PPo., Ba/1686, décembre 1932. — Cl. Monti, L’Union des Syndicats ouvriers du département de la Seine de 1910 à 1914, Maîtrise Paris X, 1972. — Cl. Masse, La CGT à travers son quotidien, Le Peuple, 1934-1936, op. cit.. — Notes d’Isabelle Dalimier.