DRAPIER Charles, Louis, Ernest

Par Georges-Michel Thomas

Né le 28 décembre 1890 à Saint-Jean-Trolimon (Finistère), mort le 8 octobre 1965 à Brest (Finistère) ; instituteur ; militant syndicaliste du syndicat de la FUE puis du SNI ; militant socialiste.

Fils d’instituteurs originaires du département du Nord puis mutés à Plougonven (Finistère), Charles Drapier fit ses études au collège de Morlaix (Finistère) et fut élève à l’École normale d’instituteurs de Quimper (promotion 1908-1911).

Après un an d’enseignement, il effectua le service militaire, puis participa à la guerre 1914-1918. Il épousa, en juillet 1916 à Irvillac (Finistère), Léontine Cadec, institutrice, auteur de plusieurs romans et recueils de souvenirs.

Il occupa successivement les postes de Daoulas, Kervez en Lopérec, Dirinon, puis vint à Brest où il fut directeur de l’école de la rue de la Communauté.

Charles Drapier milita dès ses débuts au Parti socialiste et au Syndicat des membres de l’enseignement laïque et fut membre du conseil syndical. Le 13 juin 1922, il fut condamné à 200 F d’amende par le tribunal correctionnel de Brest pour infraction à la loi sur les syndicats et inscrit au Carnet B le 1er octobre suivant. L’année suivante, le Finistère et le Morbihan prirent en charge la Fédération unitaire de l’enseignement en remplacement des syndicats Rhône et Loire. Jean Cornec prit le secrétariat et Charles Drapier en fut le trésorier adjoint. Délégué à la Bourse du Travail de Brest et au comité de la Maison du Peuple, il militait aussi activement, depuis les années 1920, aux côtés des responsables des syndicats ouvriers.

Membre du conseil syndical du syndicat de la FUE qui avait rejoint le Syndicat national des instituteurs, en 1932, il devint le secrétaire de la section départementale du SNI en octobre 1933. Secrétaire adjoint à partir d’octobre 1934 , il fut chargé, à partir d’octobre 1936, des relations avec les autres organisations. Il n’était pas selon les statuts rééligible en 1938.

En 1923, il fut l’un des créateurs, puis pendant de nombreuses années l’animateur du Comité de défense laïque du Finistère. C’est par plusieurs centaines que se comptent les réunions publiques et contradictoires qu’il organisa dans le département. Lorsqu’en 1945, le Comité ressuscita sous le nom de Comité d’action laïque, Charles Drapier fit encore partie du bureau.

À la Libération, il devint le président de la Fédération des œuvres laïques du Finistère qu’il remit sur pied et assista à plusieurs congrès de la Ligue de l’Enseignement.

Quand vint l’heure de la retraite, Charles Drapier continua à se pencher sur le problème de l’enfance et de la jeunesse, en tant que délégué cantonal et surtout comme président du Patronage laïque de Recouvrance. Il fut également à l’origine du regroupement des patronages brestois et assura la présidence de la Société des patronages laïques municipaux. En 1965, il en devint le président d’honneur.

Membre du bureau municipal d’aide sociale de Brest-Recouvrance, Charles Drapier se dévoua pour venir en aide aux nécessiteux. À ce titre, il fut fait Chevalier du Mérite social en 1962.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article110676, notice DRAPIER Charles, Louis, Ernest par Georges-Michel Thomas, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 14 février 2019.

Par Georges-Michel Thomas

SOURCES : Arch. Nat. F7/13746 (l’Humanité, 22 septembre 1923) et F7/13749, rapport du 4 mai 1929. — Bulletin du SNI du Finistère. — Le Télégramme de Brest et de l’Ouest des 9 et 11 octobre 1965. — La Défense laïque du Finistère. — L’Action laïque du Finistère.— Notes de Jacques Girault.

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