DUBOIS René [DUBOIS Louis, René, Joseph, Marie]

Par Jean Maitron, Claude Pennetier

Né le 19 novembre 1881 à Pontchâteau (Loire-Inférieure), mort le 21 janvier 1946 à Clamart ; éditeur en publicité ; militant socialiste SFIO ; conseiller municipal de Clamart (Hauts-de-Seine).

René Dubois appartenait à une vieille famille républicaine de Loire-Inférieure fixée au début de ce siècle dans la région parisienne. Membre de la 15e section socialiste SFIO de Paris, il fut à deux reprises candidat aux élections municipales dans le quartier de Javel. En mai 1925, il obtint 953 voix sur 9 283 inscrits, en mai 1929, 686 sur 9 594. Candidat socialiste aux élections législatives du 1er mai 1932 dans la Seine-et-Oise, 4e circonscription de Versailles (Sèvres, Versailles nord), René Dubois recueillit 2 300 voix sur 28 674 inscrits, 23 837 votants, contre 3 344 voix au communiste Chéron, 6 505 voix au radical Sennac et 10 638 à Bonnefous (URD). Dubois se désista pour Sennac qui fut battu par Bonnefous (10 992 voix contre 10 027), le candidat communiste gardant 1 770 suffrages.

Domicilié à Clamart (Seine), 40, rue Monplaisir, il entra au conseil municipal à l’occasion d’une élection partielle ou complémentaire (date ?) sur une liste à direction radicale-socialiste. Pour le second tour des élections municipales, le 12 mai 1935, les socialistes de Clamart firent liste commune avec les communistes. La liste antifasciste comprenait dix (ou onze) socialistes, trois radicaux et seize communistes dont le futur maire, Ernest De Saint-Étienne. Candidat socialiste au conseil général, Dubois recueillit 1 727 voix contre 2 649 à De Saint-Étienne. Après le congrès de Royan (juin 1938), la section socialiste de Clamart, moins une dizaine de membres, donna son adhésion au Parti socialiste ouvrier paysan (PSOP) de Marceau Pivert*. Dubois écrivit en 1939 : « Je la suivais, mais je ne militais pas et me tenais en dehors des réunions. M’étant rendu compte de ce qu’était ce parti, je le quittai en juillet dernier pour rentrer à nouveau au Parti SFIO. » (Arch. Dép. Seine, Versement 10441/76/1, n° 24). Il affirmait que la plupart des conseillers socialistes avaient démissionné après quatre ans d’exercices, le 16 février 1939 », pour protester contre la gestion scandaleuse de la municipalité communiste », mais, il était resté comme « observateur » ainsi qu’Alexandre Villette animateur de la section PSOP. Après le Pacte germano-soviétique, Dubois présenta un ordre du jour demandant à ses collègues communistes de se désolidariser d’avec l’Union soviétique.

Le 28 septembre 1939, le préfet de la Seine le nomma maire délégué en remplacement de De Saint-Étienne mobilisé et suspendu. Mais les autorités jugèrent Dubois peu sûr politiquement et, dès le 4 octobre, désignèrent Pujo, candidat de droite battu aux élections municipales, président de la délégation spéciale.

Marié à Paris IIIe arr. le 29 janvier 1910, il mourut à Clamart le 21 janvier 1946.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article110898, notice DUBOIS René [DUBOIS Louis, René, Joseph, Marie] par Jean Maitron, Claude Pennetier, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 24 novembre 2010.

Par Jean Maitron, Claude Pennetier

SOURCES : Arch. Dép. Seine, DM3 et Versement 10 441/76/1 n° 24. — Arch. Dép. Seine-et-Oise, 2 M 30, 31, 32, 33, 34. — Le Temps, 3 et 10 mai 1925, 7 et 14 mai 1929. — L’Humanité, 27 mai 1935. — La Vie socialiste, 14 mai 1932. — État civil de Pontchâteau.

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