DUCHASSIN Jean, Ernest, Alexandre

Jean Duchassin habitait 3, rue Charles-Bourseul à Malakoff (Seine, Hauts-de-Seine), il suivit l’école primaire, alla pendant trois ans prendre des cours de dessin professionnel dans une école à Paris. Appelé au régiment en 1928, il fit dix-huit mois de service militaire en Afrique du nord au 3e Régiment de Chasseurs d’Afrique.

Son père était membre du parti socialiste (SFIO), Jean Duchassin adhéra au parti communiste en 1931, puis en 1934, il remit son adhésion à Léon Piginnier, député et Léon Salagnac, conseiller municipal. Il fut organisé à la cellule n° 536, Émile-Zola, devint secrétaire de cellule, responsable du groupe d’autodéfense du parti communiste pendant six mois. En 1935, il travailla six mois chez Jacquemet et Mesnet, une entreprise de six cents salariés rue de la Convention, Paris XVe arr. Il participa aux manifestations du Front populaire, fut arrêté une fois pour distribution de tracts et prit « une trempe par le commissaire de police ». Il exerçait la profession de menuisier à la coopérative ouvrière rue de l’Egalité à Malakoff.

Il arriva en Espagne par bateau, fut incorporé le 9 octobre 1936 à la XIIe Brigade internationale, puis à la XIVe Brigade, le 25 mai 1937 il était nommé lieutenant, fut chef des transmissions du 3e bataillon, il bénéficia d’une permission pour la France à la fin octobre 1937. Il participa aux combats du front du Centre, à la bataille de l’Ebre de juillet à septembre 1938, fut blessé une fois.

Beaucoup des appréciations sur son activité d’officier n’étaient pas flatteuse Boursier, commandant du 3e bataillon : « Mauvais officier, aucune volonté au travail, toujours en discussion avec ses hommes. Est du PC (sectaire). N’a jamais montré l’exemple surtout au front. Camarade usé par les planques de l’arrière ». Paches, commissaire politique « Médiocre ». Lucien Bigouret, responsable du comité de parti de la brigade : « Médiocre » au front et dans sa participation à la vie politique. « Rouspéteur et sectaire protestant souvent et pour rien. Ce camarade a été usé par les planques de l’arrière. A besoin d’être aidé et conseillé politiquement, surtout sur les règles de notre parti. » Celui-ci écrivait qu’il était cependant un « bon camarade pour certains de ses copains ». Seule note discordante, celle de Dufour, responsable du parti pour les services du 3e bataillon pour qui Jean Duchassin effectua « son travail normalement » et réalisa un « Très bon travail politique pour le parti »

Il fut rapatrié en novembre 1938 lors du retrait des Brigades. Marié à Paris, XIVe arr., le 7 mars 1931, divorcé le 16 juin 1943, remarié à Malakoff le 17 juin 1952, Jean Duchassin mourut à Pau (Pyrénées-Atlantiques) le 25 décembre 1981.