DUCROCQ Auguste

Par Jean Gaumont

Né le 28 mars 1867 à Ergny (Pas-de-Calais) ; comptable ; mutualiste ; coopérateur.

De famille modeste, Ducrocq fit des études primaires et fut mis en apprentissage de bonne heure. Les circonstances le conduisirent vers 1896 à Paris où il vint habiter le XVIIe arr., quartier des Batignolles. Mutualiste depuis quelque temps, il adhéra à la coopérative « la Ménagère », établie depuis une vingtaine d’années rue Dulong. Il s’intéressa à son administration et à sa gestion commerciale, s’aperçut que celles-ci étaient mauvaises et que la comptabilité y était à peu près inexistante. Comptable industriel, il s’offrit à réorganiser gratuitement ce service. La société en recueillit bientôt les fruits et ne tarda pas à se développer. Deux succursales purent être ouvertes. L’une remplaça la société « l’Union batignollaise » qui venait de disparaître et « la Ménagère » y transféra son siège social. Elle put même acheter l’immeuble et créer une Université populaire, « le Foyer de la Ménagère ». En 1900, la Société fut l’une des premières à donner son concours à la Bourse des Coopératives socialistes au congrès constitutif de laquelle elle délégua, notamment, l’instituteur Duparchy et la jeune institutrice Maria Vérone. Elle devint l’une des plus importantes sociétés de la région parisienne. En 1906, à la fondation du Magasin de Gros, elle fut du nombre des premières sociétés actionnaires, et son délégué Ducrocq figure parmi les premiers commissaires de surveillance : il le demeura pendant près de trente ans, devenant par la suite commissaire de surveillance de la FNCC en 1920 et, en 1922, de la Banque des Coopératives qui venait d’être créée. Il fut aussi adhérent à « la Bellevilloise », mieux approvisionnée que « la Ménagère ». Quittant les Batignolles pour raison de santé, Ducrocq se fixa à Boulogne-sur-Seine, où il adhéra à la coopérative locale « l’Avenir » dont il réorganisa les services comptables. Toujours pour raison de santé, il s’éloigna davantage de Paris et s’installa à Draveil dans la Cité coopérative Paris-Jardins à la fondation de laquelle il avait contribué en 1909. Il en fut trésorier, puis administrateur et enfin membre de la commission de surveillance. En 1922, il créa au sein de la Coopérative d’habitation une coopérative de consommation, « l’Espérance de Paris-Jardins », qui fusionna avec l’UDC de la région parisienne en 1928. Il cessa d’être membre de la commission de surveillance des organisations centrales au congrès de Dijon en 1935.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article111073, notice DUCROCQ Auguste par Jean Gaumont, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 24 novembre 2010.

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