DUMAS Pierre [DUMAS Jean-Baptiste, Désiré, Pierre]

Fils d’un comptable Pierre Dumas milita dès 1915 pour la paix en Charente, au sein de la CGT, au côté des époux Mayoux.

En 1919, il s’installa à Lyon où son influence dans la Fédération socialiste du Rhône s’affirma rapidement. Il fut à l’origine du lancement du journal Le Cri du Peuple du Sud-Est et figura sur la liste du Parti socialiste SFIO aux élections législatives de 1919. Il fut ensuite élu conseiller municipal de Saint-Fons (Rhône) et candidat aux élections cantonales.

Entre le mois de février et d’août 1920, il assuma les responsabilités de secrétaire de la Fédération socialiste du Rhône. Militant du Comité de la Troisième Internationale et signataire de la motion dite Cachin*-Frossard*, il combattait avec vigueur les « compromissions du centre » et s’affirmait syndicaliste révolutionnaire, partisan de l’autonomie syndicale. Secrétaire de la Fédération de la Chimie, il représenta les minoritaires du Rhône au XVIe congrès de la CGT à Lille (voir l’article « Avant Lille », Le Cri du Peuple du Sud-Est, 23 juillet 1921).

Après la scission de Tours, il fut élu, le 23 janvier 1921 membre du comité directeur de la Fédération communiste du Rhône mais démissionna dès le 22 juin de la même année. Il s’opposa aux orientations des premiers congrès de l’Internationale communiste et, après que le IVe eût proclamé l’incompatibilité entre l’adhésion au PC et à la Franc-maçonnerie, il dirigea un comité de résistance qui éditait un bulletin intitulé L’Égalité.

Il fut secrétaire de la Fédération du Rhône du Parti communiste unitaire constitué par le départ des « Résistants » autour du premier secrétaire du PC, L.-O. Frossard*. Cette organisation se constitua en janvier 1923.

Il se maria à Angoulême (Charente) en octobre 1918 et se remaria à Marseille en janvier 1931.