DUVAL André, Léon

Par Jacques Girault

Né le 20 juin 1897 à Creil (Oise), (et non le 20 mars 1897 à Paris XIVe arr. comme l’indique par erreur un rapport de police), mort le 26 février 1973 au Raincy (Seine-Saint-Denis) ; menuisier puis secrétaire adjoint de la mairie de Bagnolet ; militant communiste de la Seine, conseiller municipal de Bobigny (Seine-Saint-Denis).

Fils d’un garçon marchand de vins qui travailla pendant vingt ans à la coopérative « La Bellevilloise », André Duval, retiré à Vert-Galant (Seine-et-Oise), milita activement dans les organisations de « mal lotis ». Il s’installa, après son mariage à Bagnolet (Seine), en août 1922, à Bobigny rue André Marty. Il exerçait la profession de menuisier et était signalé comme chômeur au recensement de 1931. Son épouse travaillait à la manufacture des tabacs de Pantin.

Duval fut élu conseiller municipal de Bobigny en mai 1925 sur la liste communiste qui obtenait 1 030 voix de moyenne sur 2 534 inscrits. Il siégea aux commissions des Finances et des Transports, à la commission scolaire, au conseil de discipline du personnel et au conseil mixte du travail. Il n’eut que quatre absences sur les 30 séances du mandat.

Duval fut réélu le 5 mai 1929 avec 2 079 voix sur 3 664 inscrits, le 16 mai, deuxième adjoint. Il participa à toutes les séances du conseil qu’il représenta au congrès des municipalités communistes à Saint-Denis, les 4, 5 et 6 janvier 1933.

Parallèlement, Duval devint secrétaire du rayon communiste de Bobigny et entra à la mairie de Bagnolet, nouvellement conquise par le Parti communiste, comme commis de mairie auxiliaire, le 1er septembre 1931. Nommé le 1er septembre 1933 auxiliaire permanent, il fit fonction de secrétaire général de mairie du 1er septembre 1935 au 30 avril 1937. Au 1er mai 1937, il fut titularisé comme secrétaire général adjoint. Au recensement de 1936, il hébergeait sa fille et son beau-fils (Serge Petas), commis de mairie à Bobigny.

Duval fut à nouveau élu en 1935 avec 2 640 voix (quatrième position) sur 4 946 inscrits. Il retrouvait son poste de deuxième adjoint. Délégué sénatorial en 1935 et en 1938, jamais absent, il faisait partie des commissions des Finances, du Personnel et de la commission scolaire. Toujours secrétaire du rayon, il était aussi secrétaire du comité de Rassemblement populaire. Les heurts avec le maire Clamamus étaient nombreux, Duval exprimant les analyses de la section communiste.

À la conférence du rayon de Bobigny, Pavillon-sous-Bois, Bondy, le 13 décembre 1936, il présenta le rapport d’organisation qui proposait la décentralisation en deux sections. Il ne fut pas le nouveau secrétaire de section. En juin 1939 il était le secrétaire du Comité d’initiative pour l’Union des amis de l’enfance. Duval fut détaché le 1er décembre 1938 à la Fédération nationale des municipalités ouvrières paysannes. Il réintégra son emploi de secrétaire général adjoint à la mairie de Bagnolet, le 1er septembre 1939.

À la différence du maire, Duval ne renia pas son appartenance au Parti communiste. Son emploi à la mairie de Bagnolet fut supprimé par la Délégation spéciale le 14 novembre 1939 ; cette décision prit effet le 1er décembre. Malgré la dissolution du Parti communiste Duval poursuivait une propagande active ce qui lui valut d’être rappelé par l’autorité militaire et affecté au Dépôt 113, compagnie spéciale à la Ferme Saint-Benoît. L’armée fut avertie de sa participation à la propagande clandestine pendant une permission, le 9 mars 1940. Duval fut interné au centre de séjour surveillé de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn), de Rouillé (Vienne) avant d’être transféré à la citadelle de Sisteron (Basses-Alpes). Le conseil de Préfecture de la Seine l’avait déchu de ses fonctions municipales le 31 mai 1940.

À la libération, Duval présidait le Comité local de Libération de Bobigny ; bien qu’absent à la première séance officielle, le 22 août 1944, il occupa officiellement ces fonctions à partir du 14 septembre. Nommé troisième adjoint, il faisait partie des commissions des Finances et du Personnel. Duval fut réintégré comme secrétaire adjoint de mairie de Bagnolet par le président de la délégation municipale provisoire le 8 septembre 1944. Sa carrière fut alors reconstituée à partir du 16 juin 1940. Il fut détaché, le 25 septembre 1944, à l’Union des maires patriotes de la Seine.

Duval arriva en tête de la liste aux élections municipales de Bobigny le 29 avril 1945 avec 4 151 voix sur 8 678 inscrits sur la liste « d’Union patriotique, républicaine et antifasciste » ; il fut élu premier adjoint, et fut désigné, le 12 mai 1945 comme délégué suppléant au syndicat intercommunal des Eaux, délégué titulaire aux syndicats intercommunaux des Pompes funèbres et de l’Électricité et au Conseil d’administration interdépartemental des personnels.

Candidat en 1947 sur la liste d’« Union républicaine et résistante et de défense des intérêts communaux », il arriva à nouveau en tête avec 5 446 voix sur 9 200 inscrits, le 19 octobre 1947. Il fut sept jours plus tard réélu premier adjoint par 17 voix contre 7. Sur la liste, il était indiqué pour Duval « président du comité local de la renaissance française ». Il fut désigné le 26 octobre 1947 comme délégué titulaire aux syndicats intercommunaux de l’Électricité et des Pompes funèbres. Duval fut réintégré comme secrétaire général à Bagnolet le 1er janvier 1953. Il resta à ce poste jusqu’à son départ à la retraite, le 1er décembre 1957.

Duval, à nouveau candidat, en 1953 sur la liste d’« Union ouvrière et démocratique de défense des intérêts communaux dans la Paix et l’indépendance nationale », fut réélu le 26 avril en troisième position avec 6 450 voix et signes préférentiels sur 9 781 inscrits. Il demeura premier adjoint et fut réélu comme délégué titulaire, le 6 mai 1953, aux syndicats intercommunaux de l’électricité et des pompes funèbres. Le 10 juin 1953, il fut désigné comme délégué suppléant au conseil de discipline du personnel communal.

Duval fut réélu le 8 mars 1959 sur la liste d’« Union de défense de la République et des intérêts balbyniens ». Retraité, il arriva en quatrième position avec 6 216 voix sur 14 139 inscrits. Adjoint au maire, le 5 avril 1959, il était désigné comme délégué titulaire aux syndicats intercommunaux des Pompes funèbres et de l’Électricité et comme suppléant aux syndicats intercommunaux du Gaz. Il devint aussi membre du conseil d’administration du Bureau d’aide sociale et de la Caisse des écoles.

Le 14 mars 1965, Duval, troisième sur la liste d’Union démocratique, était réélu avec 7 693 voix sur 16 381 inscrits. Le 12 avril, il était désigné pour le conseil d’administration de la Caisse des écoles et la commission des Finances.

Duval mourut au Raincy (Seine-Saint-Denis), le 26 février 1973.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article111911, notice DUVAL André, Léon par Jacques Girault, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 24 novembre 2010.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Com. Bobigny. — Arch. Com. Bagnolet. — Arch. PPo. 101. — La Voix de l’Est. — L’Humanité, 20 décembre 1935. — Sources orales.

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