Par Jacques Girault
Né le 9 avril 1892 dans la Manche, mort en 1966 ; instituteur ; militant syndicaliste de la FUE puis du SNI dans la Manche.
Paul Élie, élève de l’École normale d’instituteurs de Rouen (Seine-Inférieure), avait combattu pendant la guerre.
En 1919, lors de la création du Syndicat des membres de l’enseignement laïc il était le secrétaire du Comité syndical d’études corporatives. Avec Paul Biard et Louis Hobey, il quitta le SMEL et la CGTU vers 1928 pour militer dans le Groupe syndicaliste fédéraliste qui publiait un journal trimestriel La Défense laïque se réclamant d’une voie syndicaliste-révolutionnaire autonome. À la différence de ses camarades, il rejoignit en 1929 la section départementale du Syndicat national des instituteurs et y devint membre du conseil syndical. Instituteur à Saint-Laurent-en-Caux, il devint le secrétaire général de la section en 1936 et le demeura jusqu’à la guerre. Il était alors instituteur à Quincampoix.
Partisan de l’indépendance du syndicalisme, bien que favorable aux accords de Munich, Paul Élie se détacha pendant l’année 1939 des militants les plus pacifistes de la section. Il assura la vie clandestine de l’organisation syndicale au début de la guerre. Révoqué en janvier 1942, réintégré, mais déplacé dans l’Oise en septembre 1943, il reprit ses fonctions dans la Seine-Inférieure après la guerre, sans occuper de responsabilités.
Par Jacques Girault
SOURCES : L’Ecole libératrice. — A. Delaunay, Le syndicalisme chez les instituteurs de la Seine-Inférieure des origines à 1939, mémoire de maîtrise, Rouen, 1975.